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Les Gallas 187

peaux de lion α

vendue 30$ et revendue peu parès 50$ ce qui est un prix énorme dans Gwandar. [écriture ?] ajoute que la peau de lion envoyée par Abba Bagibo à has A'ly suffit pour 290 couvrir toute la salle de la maison que j'habite. on a estimé ici cette peau à cent th Abba bagibo avait donc raison, dans sa lettre à Gwocho, de vanter ses peaux de lion ; c'est auj. avec ŧabbi qu'Abba Bagibo est en guerre car il cherche à se rattacher à l'Abay. Dans un seul jour de bataille on lui porte 2400 pudenda comme trophées au point qu'il refusa d'en recevoir davantage.

kafa β

Le Roi de Kafa mourut l'an dernier. Sa fille soeur du Roi actuel a epousé Abba Bagibo qui lui a fait embrasser l'Islamisme. Les gens du Kafa portent le maatab et quand ils sont pauvres une lanière de marawdi en guise de maatab. leur salutation est dono komanni (comment va le maitre) et l'on repond comme en Abyssinie [ögziari ?] [amaygaw ?]. tagenne signifie maître ces gens ont des livres probablement les mêmes que ceux des Abyssins.

Tout limmou (identique avec önarya) est long comme de Gwandar à Dorita et large comme de Gwandar à Farka. De basso à önarya un piéton (si la route était ouverte) irait en trois jours ce qui est la distance d'Adwa à Dögsa. delà à Kafa, deux journées, ou en tout moins que d'Adwa à Dokhono.

En limmou on récolte le maïs au commencement de mahase. puis on sème le taf sans se donner la peine de déraciner le chaume du maïs, on récolte le taf en tahsas.

Le Gwadjeb est la seule rivière qu'on passe sur des outres.

129 α + Nous avons parlé plus haut d'une étrange opération pratiquée avec succès par un Galla - [écriture ?] nour m'en a raconté une autre dont il a été lui-même temoin. un guerrier reçut dans le bas ventre un coup de lance qui separa une grande portion de la peripherie d'un intestin. L'ogesa rapprocha les bords de la plaie et y posa d'espace en espace des goundan sorte de fourmi noire dont la morsure est très forte et qui ne lache pas, dit-on, même quand on a coupé la portion postérieure de leur corps. un nombre suffisant de goundan ayant réuni partout les levres de la plaie, on coupa le reste de leurs corps, on rentra le boyau, on cousut la peau et le patient guerit.

+ Tasfay et d'autres m'assurent qu'un Galla venu à Gondar il y a quelques années guerit plusieurs goitres radicalement en les extirpant avec un couteau. il se fesait bien payer (1$) pour cette opération et les goitres n'ont pas repoussé.

+ on affirme mais je n'en crois rien que lorsqu'un femur est trop concassé pour guerir, on le remplace par un os de veau dans la cuisse du guerre blessé.

+ Les Gallas connaissent la fête de St. Jean qu'ils nomment atantöto et ce jour là ils mènent leurs chevaux à l'eau. Ils célèbrent la Paques par de grandes fêtes et quelques uns d'entr'eux observent la fölsöta ou fête de l'assomption. Ils venèrent le [dém oue he ?] plus que les autres jours de la semaine mais ne font pas cas du samedi. C'est le jour de la St. Jean qu'ils déterrent les remèdes contre la morsure des serpens.

Les borana sont les nobles Galla. Ibsa traduit ce mot par cherif car il ne peut le traduire en Amharña. Le vrai Borana a un signe de naissance qui le fait connaitre, ordin.t comme Ibsa une tache noire dans la paume de la main (chez Ibsa dans la table). Ibsa en avait une aussi dans la main gauche mais la petite vérole l'a fait disparaître. un vrai Borana est fils de père et mère Boranas.

+ Pour maudire les G. lèvent le petit doigt comme la partie la plus insignifiante de leur personne et en général de la main gauche, puis ils la renversent vers la terre en passant derrière leur dos et sans regarder ce qui est le comble de la malediction.

+ Les vaches Gallas mangent à la maison quand elles sont laitières et on leur porte l'herbe coupée comme aux chevaux. Elles donneraient, selon la description autant de lait que les vaches Irlandaises, et on les trait trois fois par jour. Contr.t à l'usage Abyssin et Saho, les femmes tirent le lait et des deux mains à la fois dans un vase posé sur leurs genoux après qu'elles se sont accroupies.

+ Le Borana ne mange ni de la graine de lin ni du muscle biceps (örre) d'aucun animal.

+ une femme G. ne nomme jamais son mari par son nom mais bien par le nom de sa vache de son fils ou de son cheval. un usage à peu près analogue existe chez les Saho.

+ Il est honteux de tirer le sabre et de le remettre dans le fourreau sans avoir frappé.