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de silex noir (N°2) a son burin très net et tranchant. D'autres pièces, grattoirs, éclats utilisés, en général monofaces, se trouvent également. Pas une demi-lune, pas une pièce de silex blanc, à 3Km à peine à vol d'oiseau des si riches gisements du nord de Rufisque. Pas paléolithiques, là comme
à Fann et à Bargny, n'ont pas l'air d'avoir connu le
silex blanc si recherché par les néolithiques.
Dans de nombreux endroits entre Rufisque et le Cap des Biches, de la poterie cardée de très belle facture. Certaines poteries, si l'on en juge d'après les fragments trouvés, devaient avoir des dimensions respectables. Dans un ravin, un tuyau de poterie de 8 cm de long, 5 de diamètre et 1 d'épaisseur.
Près de Cap des Biches, vers la côte, un ravinement a entaillé un emplacement à poterie et à sebet (donax rugosus).
On ne peut prospecter le Cap même, actuellement occupé par une batterie.
A l'ouest du Cap et jusqu'à M'Bao, où finit le calcaire, rien.
Le long du M'Bao, dans le sable à 300m au nord du village, commence le gisement néolithique à demi- lunes que j'ai découvert en 1939 et signalé dans l'appendice de mon article (Bulletin, p. 543). Même matériel néolithique qu'à Dakar et Rufisque. Poterie en miettes.
Je vais faire voir ensuite à M. Corbeil le gisement de la rive occidentale, situé dans une plantation de filaos plantés depuis que j'ai découvert cet emplacement en 1939, où j'avais trouvé la pointe de flèche saharienne (Pl. VI, N°2).
Gisement également signalé dans mon article.
Les gisements à demi-lunes semblent toujours liés à la proximité de marigots et de se plaire uniquement sur le sable.
Retour à Rufisque par la route jusqu'à hauteur du Cap des Biches, le sol étant exclusivement argileux en surface ne se prêtant pas aux découvertes. Nous revenons ensuite par les gisements. A l'est de la coulée, je ramasse quelques concrétions de calcite à cupules en gradins, qui feront plaisir à M. Obermuller, ingénieur des Mines, mon hôte puisque je loge au Service des Mines.