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Me Laporte Cap-Martin
Poitiers le 20 mars 1910
Chère Madame,
L'état de ma santé m'a seul fait retarder jusqu'à ce jour la réponse à la bonne lettre que vous avez eu l'amabilité de m'écrire le 22 du mois dernier, car cette lettre m'a fait un très sensible plaisir, et je vous en suis on ne peut plus reconnaissant.
Je ne vous dissimulerai pas en effet, et vous avez pu voir en apercevoir qu'après les premières relations que j'eus avec vous, avec votre si excellent mari et vos chers enfants, je vous avais pris en véritable affection.
Je comprends chère Madame, le grand vide qui se trouve actuellement dans votre existence, mais je connais également, la foi chrétienne si ferme et si énergique dont Dieu vous a [doué?], et c'est ce qui me permet de vous encourager au milieu de vos souffrances et de vous rappeler que vous avez à exercer [encore?] une réelle influence sur vos enfants