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Le Juif-Errant. – Maman, à Rosporden, me dit que le Juif-Errant, passant à Poul-Affret, en Kerity, dit :
— La dernière fois que je passai par ici, il y avait une forêt en cet endroit.
Je questionne la petite bonne de Tante Cine. Elle me cite un mot identique : En passant par Rosporden, il dit :
— La dernière fois que j'ai passé, il y avait une prairie à la place de cet étang.
Tous les cent ans, dit maman, il passait.
Concarneau. – Mardi gras, 27 février 1900. Venu à la Ville Close. Le vrai Concarneau est là, vrai berceau de pierre de tout ce pays marin. Le profil de la Ville Close était exquis à voir, ce matin, de l'atelier de Granchi. Par derrière, les fonds harmonieux de Keryolet et du Passage — Des lignes molles, flottantes, délicieusement ondulées. De la couleur beaucoup. Et puis, là, sous les yeux, au premier plan, cette ceinture de remparts, ce Saint-Malo du Sud, un St Malo à l'ancre dans un fonds de baie, au lieu de faire pointe dans la mer. Par endroits au-dessus de la ligne grise des remparts, une silhouette de toit, un angle de pignon, dépassant la crête et, à droite, le clocher de l'église, en forme de colombier, sur sa haute butte verte. Les gazons des glacis mettent de ci de là sur la pierre une fraîcheur
vive. J'ai franchi les deux ponts, et pénétré
par la vieille porte massive, flanquée de 2 tours. Tout de suite, à gauche, l'ancienne caserne du Rosaire ds la rue Vauban. Je prends, à droite la rue qui suit les remparts. Il y a là une rue de derrière, tout à fait étrange et caractéristique. — De vieux pignons à fenêtres ogivales du XVIe Siècle — Une surtout. Au rez de chaussée, une porte large donnant accès dans quelque magasin de décharge