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33 On appelait ainsi la côte de [Sumatra?], [Java?], Merguy. Il est arrete en conseil qu'on [ira?] prendre du riz à Merguy. Surcouf fait monter qques canons embarqués comme lest et arme des hommes qui se sont embarqués furtivement à [Bourbon?] et aux Seychelles. Maintenant, a dieu vat ! Surcouf est sûr de cueillir qque anglais, n'en déplaise à messire Malartic. En effet, on s'empare du Pingouin dans les parages du Pégou, près Merguy, Le vent pousse l'Emilie vers l'entrée du [Gange?]. Le 19 janvier 1796 on annonce une voile, le Cartier suivie de 2 autres : le Russel et le Sambollasse chargés de riz. Cela est plus rapide que de s'approvisionner à terre. et plus amusant. Tous trois sont pris. Comme le Cartier marche mieux que l'Emilie un peu fatiguée, Surcouf y transporte son pavillon et expédie vers l'ile de France son second avec les autres prises.
Le 28, janvier, au milieu des ténèbres, il accoste, [enlève?] la Diana (6000 balles de riz). Il fait voile avec sa prise vers l'ile de France quand il rencontre le Triton, vaisseau de la Compagnie, portant 26 pièces de 12 en batterie, plus qques canons sur ses gaillards et 150 hommes d'équipage. Surcouf gouverne à lui couper chemin. Il a avec lui sur le Cartier 19 hommes, lui et le chirurgien compris. A portée de canon, il s'apercoit de sa témérité. Tous les marins du Triton sont des Européens, et non des Lascars comme il l'avait espéré. N'importe il est trop tard, il faut marcher. Surcouf ordonne à ses matelots de se cacher et reste sur le pont avec un officier et qques Indiens, gens inoffensifs, détachés de ses prises. Arrivée à [1/2?] portée de