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et me réservant seulement d'indiquer en deux lignes d'où émanait ce document.
Et en effet, la pièce fut envoyée à l'impression dès le lendemain matin, à 7h. Vers 3h ou 3 h1/2 , le vendredi 11, Sibirit fut envoyé vers M. le procureur avec une épreuve portant cet en-tête, à la plume, et de ma main : - Nous avons reçu la pièce suivante du parquet de Morlaix, avec prière de l'insérer. - Dès que M. le Procureur eut lu ces deux lignes, il dit : Non ! Non ! Je ne veux pas de cela ! Il faut que les quelques lignes qui précèdent le jugement soient sensées venir du rédacteur lui-même, proprio motu. Il faut donc insérer la pièce sans y ajouter ou en retrancher un seul mot, [ou ne ?] pas l'insérer. Dites cela au rédacteur." Sibirit vint avec cette réponse. - Sur ses talons venait le commissaire de police, qui arriva moins de 5 minutes après Sibirit, chargé de connaître la réponse, par oui, ou non, et d'en rapporter le manuscrit si la réponse était négative. - Je fis répondre oui, afin d'avoir le temps de consulter l'arbitre nommé pour trancher les différends entre le rédacteur en chef et le gérant responsable. Et en effet, j'allai sur le champ consulter M. Le Moigne, et M. Vichot et tous les deux furent d'avis qu'il ne fallait insérer le communiqué que si M. le procureur en acceptait la responsabilité. Toutefois, afin