4:49:4221

De Transcrire
Révision datée du 10 octobre 2018 à 18:42 par Yannlb (discussion | contributions) (Page créée avec « [55] Aujourdhui, lundi de la Pentecote, 1er juin 1914, pendant que Rennes s'ingénie à applaudir Poincaré, je suis venu avec Kik-Kik à ce qu'elle appelle la « Grande P... »)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

[55] Aujourdhui, lundi de la Pentecote, 1er juin 1914, pendant que Rennes s'ingénie à applaudir Poincaré, je suis venu avec Kik-Kik à ce qu'elle appelle la « Grande Pagne ». Nous avons longé le chemin de halage du Cabinet vert, et franchissant le pont, nous sommes descendus dans la prairie o nous venions autrefois baigner Cybèle et où Robert prétendait, pendant mon dernier voyage d'Amérique, qu'il l'amenait pour y pleurer mon absence auprès d'elle. Je pleurerais bien aussi, moi, cet après-midi, sur lui d'abord, et sur combien d'autres choses, et sur moi-même. J'ai, en effet, le cœur crevé d'abandon. Jamais le sentîment de l'effroyable qui désormais est mon lot ne m'a plus enveloppé. Et la journée que j'ai passé hier à St Brieuc, pour assister à l'arrivée du Président, celle que j'y avais passée la veille pour l'inauguration du buste de Villiers, la soirée d'hier à la table des artistes (Boucher — à demi ivre, ce pauvre Rousin, qu'on avait laissé sortir de [St Min?], puis Lenoir, Fougerat, Roger, et l'exquis, le distingué de