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E.F. Gautier. Moeurs et coutumes des Musulmans. p.60 - 61 "A l'origine des choses l'Occident, semble-t-il, a dû se diviser comme l'Orient en tribus et en clans..." "Vers l'époque homérique, il y a 3000 ans peut-être, sur les côtes européennes de la Méditerranée, une institution est née que nous appelons la cité antique... c'est la grande invention... A cela remonte la différenciation des deux sociétés, l'occidentale et l'orientale". "Ce qui frappe d'abord, c'est que dans la cité l'homme n'obéit pas à un maître individuel et personnel, à un sultan". La Cité : Patrie, loi...etc Édifices municipaux, temples...Lares, pénates : culte des morts, dieux locaux (en face de Dieu, l'Absolu, l'affirmation de l'au-delà qui se dessine plus vigoureusement dans la Sté orientale, depuis temps très anciens)

p.175 Sur les âmes orientales la seule emprise durable est religieuse "En Orient on ne peut bâtir que sur Dieu". Il n'y a jamais eu, il ne peut y avoir en Orient d'autre autorité que celle d'un roi absolu, dieu ou représentant de Dieu". (D'où Alexandre qui s'est fait diviniser : logique).

P. 297 et sq. La plus profonde ressource de l'Orient c'est son sentiment religieux. L'empire Romain lui a emprunté sa religion. "Le civilisation gréco-romaine et la civilisation sarrasine sont mortes l'un et l'autre, mais des maladies bien différentes, opposées. L'une est morte parce que la vie laïque y a étouffé la vie religieuse, l'autre parce que la vie religieuse n'a pas permis à la vie laïque de prendre son essor". Dans les sociétés d'Orient le seul ciment est la religion, en face de l'individualisme des hommes.