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séparés par un très long joug. Des blés déjà hauts et verts. Des files d'arbres sur le fond du ciel. Ce ciel, d'un bleu tendre avec de grands nuages blancs au repos. Des voiles aigues coupant le paysage plat et vert comme dans une Hollande méditerranéenne. Des marabouts "tombes de sheiks" avec des coupoles., - nos chapelles bretonnes, au fond. Nous traversons un autre bras du Nil qui baigne une ville : larges berges sablonneuses. Et toujours des femmes en noir, le long de la route : toujours des fellahs en robe blanche dans les champs charrués, et puis des flottilles de bateaux aux longues recourbées à la pointe du mât, les mêmes qu'au temps de Cléopâtre. Des hommes enturbannés longues robes, un bâton pastoral à la main. Un tout petit marabout, à toit carré et pointu, avec 4 fenêtres cintrées, comme un petit oratoire breton. Des passants, robes blanches, souliers ou sandales de cuir rouge. Les femmes la plupart pieds nus, de grandes corbeilles sur la tête. Les petits marabouts en briques, recouvertes d'un enduit qui s'écaille. Deux heures, l'heure de la sieste, aussi des gens dorment, allongés au soleil en plein champs. Des ânes avec de grands faix de trèfle ou de luzerne. Des minarets pointent dans les villes, comme celle de Tanta où nous nous arrêtons (2e arrêt). Chaque année jusqu'à cinq regains de luzerne (alfalfa). Vu passer de grands oiseaux noirs. Les