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des maisons blanches aux fenêtres assez grandes, encadrées de pierres de taille, avec des jardinets devant ceints de grilles de bois peint en blanc, en vert, en rouge brun. Tous les hommes de ce pays-ci sont marins au commerce ou à l’État. De là, cet air d'aisance et de propreté. Voici le ravin boisé où à mi-pente est située la petite bourgade. Je laisse à gauche la route qui monte vers Carantec et vers Taulé, et je descends au bourg. Les petites maisonnettes exquises s'adossent l'une à l'autre. Une petite place en pente : une fontaine au milieu, ou plutôt un bassin creusé dans une grotte en rocaille qui prouve déjà des goûts de civilisés : par un canal en pierre l'eau qui vient d'une source située dans la pente plus haute, derrière la maison, débouche dans un bassin d'ardoises et descend ensuite en ruisseau à travers le bourg, vers la mer que l'on entrevoit dans la [illisible] à travers les fûts des hêtres et les feuillages ruisselants. Le cimetière est adossé au flanc de la colline qui forme le côté nord du ravin. Et il est en pente, ce cimetière, très ombragé, avec de grands sapins très vieux, et des frênes, et un jeune bois derrière la partie basse qui verse sur les tombes son atmosphère

humide et verte. L'église est très intéressante. C'est 

en grande partie un monument de l'époque romane. L'intérieur est sombre avec des piliers carrés soutenant des arcades basses à plein cintre. Le chœur a tous les caractères du pur roman ; sur les chapiteaux des piliers sont sculptés des dessins de l'époque romane, pas encore de feuillages gothiques. Dans le chœur à droite de l'autel la statue de saint Guennolé dont le culte est encore très vivant ici : il est en abbé, relevant de la main droite le pan de son manteau. Peu de vieilles statues, du reste. Deux autels, un dans chaque bas-côté du chœur. Des fonts baptismaux au bas du bas-côté méridional, avec des peintures. Dans chaque bas-côté, près du chœur des enfeux sans tombes ni inscriptions. Un porche méridional avec bancs de pierre