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45 guide, lui aussi, en qu'il démontre en parlant un vague anglais et même quelques mots de Français, lorsque je lui dis que je suis de ce pays. Et il prononce, par surcroît, qques mots allemands, en me disant qu'il vont lui servir maintenant que la guerre est finie et que les Allemands recommencent à se ruer vers l'Egypte. Nos autres compagnons voyage à âne, avec autant d'âniers courant derrière eux qu'il y a de montures. A un mille environ du fleuve, nous traversons le gros village de Bédrachin situé sur un canal dérivé du Nil, car nous entrons dans une plaine merveilleusement fertile. Il y a quelques maisons qui ont une apparence architecturale, avec des paradis sculptées dans le plâtre. Je relève au passage 2 ou 3 enseignes française sur des boutiques arabes, celle, en particulier d'un " repasseur ". Des tas de gens, un peu pouilleux, nous regardent passer du seuil des maisons. Et nous voici dans la riche campagne toute verte. Au
bout de quelques temps, nous arrivons à des
palmeraies sablonneuses, dans un terrain
plus ou moins bouleversé, sans herbe, et mon
cocher-guide me dit :
- Memphis.
Comment, Memphis ? Je ne m'attendais pas
du tout à le trouver sur notre route et pensais
que nous l'avions depuis un jour déjà
laissé derrière nous. Si j'avais mieux lu mon