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faites de cerceaux de chataignier et recouvertes de voilures tannées. Là-dessous on boit du cidre jaune pisseux et de la bière tiède, sans parler de l'alcool. Des marchands en blouse, - paysans - vont et viennent, tâtant les pis, les côtes regardant les dents pour savoir l'âge. - Trois ans, [vel a las an entru?], dit une paysanne joviale, comme nous assistons à un commencement de marché. Eloquence [volubile?] dépensée par les marchands, dont l'un ramasse sur sa langue une salive blanchâtre qu'il crache à jets épais. Beaucoup de tapages de mains, qui sont sans cesse à recommence. Finalement le marchand entraine boire l'homme et sa femme. Les fûts de cidre et de bière sont en plein air près des tentes. De la fraîche bouse partout : on y patauge à plaisir. Et les bêtes anhèlent, et le soleil arde. Là-bas, vers l'est, la butte St Michel, enveloppée d'une buée de chaleur et suspendue comme dans un mirage, assiste, impassible, à ces spectacles. - Je vois passer le maire de Carnac, un négociant en vins, vêtu en bourgeois, gros et court. - Comme je reviens vers le bourg, des Iliennes de l'Ile aux Moines déambulent