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168 Commerce de Baŧe' (copie) 157
100 [rotl] soit 45 kilog. et ici il vaut 8th. soit 42 francs.
Banians α
Le commerce de [Baeé'] est exploité par 7 à 8 Banians et par des marchands Arabes de Djiddah et de mokha : il y a peu de négocians naturels du pays : ils s'occupent gener.t de menu détail.
mouvement du port β
Il vient chaque année environ 250 navires [de 200 à 220 principalement des Sa'ayah c.a.d. au dessous de 300 ardel de jaugeage] de la portée de 40 à 200 tonneaux. Chacun de ces navires paie un droit de deux Talari ou f. 10.50 au profit du patron de la chaloupe canonnière et de quelques soldats. Il vient aussi chaque année un ou deux navires Européens de la portée de 3 à 400 tx. et qui ne paient aucun droit. Cependant le gouverneur fixe presque toujours le cadeau qu'il veut en recevoir [ils viennent, tout au plus un par an, pour acheter des mulets, et paient en talari]
monnaies γ
La seule monnaie connue à [Baŧe'] sont les talari d'Autriche à l'effigie de Marie therèse : pour les memes dépenses on se sert de verroterie bleue connue sous le nom de conterie de Hollande. 3 grains = un kebir ; 40 kebir
un harf ; 32 harf = un thaler. Dans les tableaux j'ai compté le talaro
cinq fr. 25 centimes.
poids et mesures δ
Le roŧl de 144 drachmes = 0.445 kilogrammes. Le mimes (man) 1.000 Le farraseli = 20 rotl 8.900 l'ockyah p.r l'ivoire = 43 rotl 19.130 le quintal = 100 rotl 44.500 l'once p.r le musc et l'or = 10 drach. 0.0644 Le Koradje signifie 20 et s'emploie p.r toute espèce de marchandises. Les cereales se vendent par hamleh = 4 ardeb qui pèse 156.630 kilog. ou 2.088 hectolitres. L'ardeb se divise en 52 keila ou 104 [reebs ?]. Le ckobch est une mesure de capacité qui sert pour le beurre et le miel : son poids est ordin.t calculé sur 8 rotl = 3.56 kilog. Le pice Endasi p.r les draps et soieries = 0.72 mètre. Le pic Beladi p.r tous les autres tissus = 0.m62 Le [réserve] ègale 4 pics endasi.
remarques ε
N.B. J'ai établi dans les tableaux une colonne pour le poids du pays et un autre pour le poids métrique. Les deux colonnes en francs pour les droits de douane et pour le prix de chaque article sont établies sur le prix du quintal métrique, et de l'hectolitre pour les céréales. Les 2 colonnes en talari sont fixées d'après le poids et la mesure du pays. Les prix de toutes les espèces de tissus sont établis en coradjis, soit 20 pièces ou 20 serviettes etc. j'en ai seulement excepté les draps soieries et les chals cachemires qui sont marqués par pièces [fin de la copie]
caravane ζ
1 Aout. Est entrée une caravane de Musulmans avec 67 esclaves qui furent passés en revue au divan. Chaque garcon était palpé par un homme pour savoir s'il était eunuque. on trouva 8 ou neuf de ces êtres, tous presque reconnaissables par leur tristesse. 7/12 environ des esclaves étaient du sexe feminin. B. m'a dit que le café et l'ivoire de cette caravane valent sur place 10000 thalers. il est à remarquer que ses évaluations sont bien supérieures à celles du tableau. Il n'y avait qu'une fille chank'alla, et un garçon dit galla chank'alla tellement bati qu'il est impossible de dire s'il est Galla ou nègre. Les 2 ou 3 garçons du Waraŧa que j'ai vus sont aussi sur cette limite des deux races. Il n'y avait pas une jolie tête et pas une Gourage.
institution pieuse η
157 η Il parait bizarre de payer un appoint de 5 th. par mois aux Bělaw mais Yous. S. me l'a expliqué ils defrayent les soins et les dépenses de l'homme qui stationne à sabil pour donner de l'eau aux gens altérés qui voyagent, sans aucune distinction de religion ou de pays. C'est la seule bonne institution qui rachète les vices de Dokhono et de Baŧé. le gardien va avec son ane chercher de l'eau à Dokhono et on consomme génér.t 15 à 20 outres par jour ce qui nécessite 3 à 4 voyages d'ane. Les caravanes voyagent de nuit et profitent peu de cette fondation. Le mot sabil veut dire charité ou quelque chose d'analogue.
Le père du ckadi auj. agé de 104 ans prit Baŧé à ferme pendant trois ans moyennent 24000 thalern ou 8000 par an. Ceci peut donner une idée de ce que l'on y gagne.
Haseyn Effendi nous a raconté l'origine de sabil. un Turc de stamboul même eut le malheur de tuer un homme il y a environ 200 ans. Tous les savans qu'il consulta lui dirent que la porte du paradis lui était fermée. Enfin un grand chaykh lui dit que Dieu serait miséricordieux s'il allait donner à boire dans une route très-fréquentée mais sans eau. Le penitent chercha long-tems en vain et trouva enfin la route d'ici à Dokhono. Il s'etablit à peu près à mi chemin sous un arbre portait lui-même deux outres d'eau de Dokhono et mangeait du pain seulement. quand l'eau était finie, n'importe à quelle heure du jour il allait remplir derechef. Il fit tant que le Pacha de Batze l'alla voir et ayant entendu son histoire fit mener une corde de Dokhono à Batze, la coupa par la 1/2 et batit là un marabbah pour le pénitent, lui donna deux boutiques à Batze qui produisent de 12 à 14 th. par mois et de plus un revenu mensuel lequel est auj. de 8.75 thalern car H. Eff. le paie lui-même comme kateb. le