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333 Causeries à Gondar 365

yeux, que d'ailleurs pour ne pas leur avoir rendu une faculté qui pourrait leur causer des regrets il leur donnait en fief tout le pays que l’œil peut découvrir du haut dewöhni dont l'horizon n'est ouvert que du coté de Balasa. Les wayzazarot retournèrent à leur prison parce que personne ne leur aurait permis de s'échapper ce qui contredit Bruce.

ouverture de la prison

Lorsque mes informateurs sortirent de cette terrible prison, l'un avait 16, l'autre 18 ans. Six ans auparavant le Roi takla Giorgis vû l'insuffisance des revenus de fiefs que le Ras et ses Galla s'étaient appropriés envoya un écrit (dabdabi) qui libérait nominativement soixante detenus la plupart vieillards. on accueillit chaque nom avec des cris de joie et les 49 restans (il y en avait 99 en tout) se prirent à pleurer à chaudes larmes. Six ans après cet evènement ces 49 la plupart grandis, se revoltèrent, tombèrent sur les gardiens et s'échappèrent.

cruautés envers les detenus

Ces deux wayzazaro ne connaissaient pas encore de femme à leur sortie. Leur père était si pieux qu'il oubliait souvent son déjeuner pour prier et les prières étaient la grande occupation des detenus. Leur père eut la main droite coupée par Rakafa afin qu'il ne peut pas regner. Il disait souvent que le trone lui était dû et tout le monde regrettait la liberté. Bakafa fit enlever les deux muscles principaux (talak na tanach) à Dawit depuis Roi, afin qu'il ne pût pas regner. A la mort d'un Roi on allait choisir un successeur à Wöhni où l'on ne restait qu'un jour ou deux au plus et chaque wayzaro s'evertuait par des promesses de dignités futures d'influencer le choix des commissaires.

naissances des enfans

Les femmes allaient faire leurs couches au dehors afin d'avoir des temoins non interessés. En sortant la femme montrait son sang à une femme (bala hag c.a.d. qui s'était vouée à un seul mari parmi les gardiens du Wöhni et qui était commise à cet effet. Cette femme constatait la grossesse et s'il naissait un enfant mab on l'inscrivait aussitôt dans le dabdabique les anciens poinçonnaient d'année en année pour savoir l'age de tous les prisonniers. Il est arrivé qu'une femme se tailla avec un razoir pour préparer une supposition de part. on admettait comme wayzaro même les enfans de mères négresses dont il y avait bon nombre pour le service. Il n'entra jamais un seul esclave Galla à Wöhni prob.t à cause de leur intelligence.

droit de succession

Comme tout le monde était égal.t prisonnier et qu'un père ne conférait pas la liberté à son fils en lui donnant le jour, dès qu'un enfant naissait il y avait dans les revenus du mont une part prenante égale à celle du plus vieux c.a.d. il y avait égalité parfaite entre tout le monde. on se tutoyait mais les jeunes employaient un langage respectueux envers les vieillards. Les detenus étant maitres dans leur fief ne voulaient pas qu'on insultât à leur malheur et si q.q. un se permettait de montrer du doigt leur prison on coupait ce doigt. La chute d'une femme de haut du mont est restée un mystère car il n'y eut de témoins que son cadavre.

juge de la prison

Le gardien (ya wöhni azaj) jugeait les différens entre les detenus. Il était après le öras le 1er de l'empire et on le choisissait toujours d'un pays éloigné afin qu'il n'eût pas de raison de conniver avec les detenus. Si un wayzaro versait du sang on ne suivait pas la loi du talion qui fait la base du droit commun car d'un coté les detenus étaient soustraits à la loi civile et d'un autre comme rien n'empêchait que le condamné ne devint roi un jour on s'opposait à avilir d'avance la Majesté Royale qui est regardée comme énormement Sainte dans tout le pays despotique.