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Mes parents nous amènent aussi du fromage, du beurre, du [gansi ?] pilé. Tout on n'aimaient pas à ce moment le riz qu'on ne connaissait pas. On aimait que le lait et le [gansi ?], c'est tout ce qui est bon et on ne nous donne pas toujours cela, il faut que les parents nous amènent cela. Ils nous amènent cela le dimanche où le jour où ils viennent au marché. Ils amènent aussi du lait. Ils s'occupent aussi de nous bien. On faisait des jardins scolaires, en fin d'année on vend des semences aux sédentaires, avec l'argent on nous [attache des moutons ?] et on les conserve en attendant notre sortie ; à notre sortie, on fait une grande invitation. On prend du thé, on prend tout ce qu'on ne connaissait pas. Quand nous partons en vacances, on nous donne à chacun, 1kg de tabac, 1 kg de[illisible] et beaucoup de chose à amener en brousse. Nous ôtons alors tous les cahiers, les livres, on les ramasse avec nous. En brousse, on continue à faire le berger, mais on se rencontre avec des camarades de classe et on se pose des questions, comment les maîtres nous traitaient, comment nous traitaient les parents si les maîtres nous frappent ; alors, nos parents croyaient que comme nous sommes à l'école, nous sommes des [illisible], ils nous disaient [illisible], ils avaient peur de nous. Ils nous appelaient ["ikoufur" ?]. Ils avaient trop peur de nous. On se rencontre dans la brousse, les camarades de l'école, on [illisible] ce qui se passait à l'école dans les classes, comment on nous interrogeait, comment on lève le doigt. Les parents nous demandent "comment on vous fait l'école ? Est-ce qu'on vous frappe,comment on vus maltraite, est-ce que on vous nourrit bien". On répond : "à l'école une seule chose nous blesse, on nous frappe comme des ânes".