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Les goumiers m'ont rattrapé. J'ai recommencé aussitôt. Après, ils m'ont emmené à l'école. Mais mon esprit n'est pas tranquille. Chaque fois que j'aperçois un avion en l'air, je fuis et ce sont mes parents qui toujours me ramènent à l'école chaque fois qu'on m'interrogeait pour dire 1+1, moi je dis 1 et [blis ?] et 2 et [blis ?]

Je partais voir le marabout avec mon père, pour me faire des gris-gris, pour me faire sortir à l'école. Après plusieurs années à l'école, je suis sorti Lorsque j'étais venu à l'école, je n'avais comme habillement

[en marge : commerce avec Haousso ?]

C'est à l'école que je suis devenu homme : j'avais des caleçons, après je portais des pantalons Après avoir été à l'école, j'étais habitué aux villageois, aux camarades qui parlaient français et je n'ai plus eu envie de retourner en brousse. Je m'habillais comme les sédentaires : j'ai enlevé mes cheveux. Je suivais les [Aderanké ?] de [Tahoure?] Ils m'emmenaient jusqu'à BADUM, Avec eux, j'emmenais des animaux, ils me donnaient nourriture et habillement seulement Je travaille comme leur fils. Je faisais la culture : j'ai fait tous leurs travaux.

J'ai été jusqu'à Baho - Sokoto - Dos - Doutchi Brinin Kables - Illarin - Gourachi - Katanga.

A un moment, j'ai vu que ce que je fais avec les Haoussa ne me sert à rien J'étais toujours avec eux ; alors j'ai commencé à faire le commerce.

J'avais alors 100 000 F J'ai perdu tout cet argent : je ne sais comment je l'ai dépensé

J'étais avec des Haoussa qui ont les travaux de la piste. A la fin des travaux de la route, je retourne chez les [Aderanké?] pr le même [?] Ils me traitent comme leur enfant. J'étais parti sur la piste avec des ? avec 30 personnes. nous avons fait 4° jours ? en brousse