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Au cours des multiples visites que j'ai rendues en 1942 aux gisements de Bel-Air, j'ai pu déterminer d'autres emplacements :

Bel Air 5 [souligné]. Découvert le 26 Avril. Ce gisement subactuel à poteries cordées et à "arca senilis" s'étend au nord-nord-ouest, à 75m de la limite nord du cimetière de Bel-Air. Coquillages en masse. Gisement de surface, qu'au cours des semaines suivantes j'ai vu disparaitre sous 1 m de remblai de sable amené de Bel Air 3, par Decauville. Il peut donc se produire - à petite échelle, car le remblai est presque stérile - le fait suivant : il pourra y avoir là en surface des pièces plus anciennes qu'en profondeur. Bon à savoir éventuellement pour la gouverne des archéologues futurs.

[en marge : deux croquis d'anneaux de fer de Bel Air 6 et 7]

Bel Air 6 [souligné]. Découvert également le 26 avril. Gisement subactuel à poterie cordée et à arca senilis, au pied et à la courbe d'une dune, derrière le Ponton, à quelque 300 m au sud-ouest de Bel-Air 3. Fer, poterie

Bel Air 7 [souligné]. Autre gisement subactuel à poterie cordée et à coquillages, découvert le 28 avril. Est à 200m environ au sud-ouest du précédent, à l'angle sud-est du Ponton. Terre noire révélant de la cendre. Gros morceaux de poterie. Fer, bronze, poterie.

Mais ce devait être les gisements déjà connus de Bel Air 1, 2 et 3, qui devaient fournir les éléments nouveaux. Pour la première fois, par exemple, je trouvais du fer sur ces gisements. J'avais bien pressenti dès 1938 que les "nombreux petits blocs de latérite" signalés au Bulletin à Bel Air 3, p. 531, avaient dû servir à fabriquer des objets de fer, puisque le terrain uniquement sablonneux, laissait supposer aisément que toute pierre, que ce soit silex, basalte ou latérite, avait été forcement apportée par la main de l'homme. Mais la chance, cette fois-ci, me faisait trouver une hache, deux lances et des fragments de fer.