4:49:4237

De Transcrire
Révision datée du 22 novembre 2018 à 13:04 par Yannlb (discussion | contributions)
(diff) ← Version précédente | Voir la version actuelle (diff) | Version suivante → (diff)
Sauter à la navigation Sauter à la recherche

71 en place, une horloge au timbre puissant abat les onze coups. C'est la nuit, une nuit douce, fraîche, car il a plus dans le soir, et étrangement peuplée de tout le monde muet des souvenirs d'autrefois. Ce pays de Pluzunet, longtemps isolé de partout, a gardé je ne sais quel aspect insulaire au milieu des régions qui l'enveloppent, là-bas vers Guingamp et, ailleurs, vers Lannion. La petite bonne qui nous servait à table avait une physionomie très à elle, et qui était, en même temps, très caractéristique de l'humanité Pluzunetienne. Mais revenons sur le voyage.

Après avoir cueilli à la Faculté le mauvais phonographe auquel s'adaptaient les rouleaux jadis impressionnés par la voix de Marguerite Philippe, j'ai rejoint à 2h50 Mme Mosher au train qui l'amenait de Paris et nous avons fait ensemble, moitié causant, moitié rêvant, ce pèlerinage funèbre. A Guingamp arrêt, pour attendre le train qui stoppe à Belle-Isle. Nous en avons profité pour rendre visite à Lefort. — A belle-Isle [Béjard?], en [voiturier?] de Pluzunet nous attendait avec un break à ridelles de cuir, de sorte que nous n'avons vu de paysage que ce qui se développait derrière le véhicule, à mesure que nous roulions.