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Pierre tombale trouvée aux abords de l'ancienne Eglise Saint Germain de Poitiers.

(1) Cette pierre tombale (suit le dessin accompagne cette note) a été trouvée au commencement de Mars 1907, au cours des aménagements que les nouveaux propriétaires de l'Ancienne église de Saint-Germain de Poitiers, apportaient à cet intéressant édifice ainsi qu'aux terrains qui l'entourait. Elle est en pierre de Chauvigny et servait de marche à la petite porte qui donnait accès de la rue Saint Germain à l'ancien cimetière de cette église converti depuis la Révolution en jardin, son revers était apparent et son inscription presqu'invisible, c'est ce qui fait qu'elle est demeurée intacte ; elle a été réintégré dans l'église et va y occuper une place digne du personnage dont elle rappelle la mémoire.

(4) D'après le Dictionnaire Géographique, historique et bibliographique d'Indre-et-Loire par M.Carré de Busserolle [Mém. de la Soc. Arch. de Touraine. T. XXVII. p. 395, 396]. Bray-sous-Faye est une commune du canton de Richelieu, arrondissement de Chinon qui se trouvait avant la Révolution, dans le ressort de l'élection de Richelieu et faisait partie de l'archiprétré de Faye-la-Vineuse Diocèse de Poitiers. Son église est placée sous le vocable de Saint Jean-Baptiste. Braye était un prieuré simple et régulier, dépendant de l'abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers, et le titulaire du prieuré et de la [cour?] était nommé par l'abbé de Saint-Cyprien de Poitiers. Ces renseignements ne paraissent laisser aucun doute sur le personnage dont il est question sur cette pierre tombale, et d'après eux, le prêtre bénédictin, Jean Guillon qui s'y trouve désigné, aurait été nommé Prieur du Prieuré de Saint-Jean-Baptiste de Braye du diocèse de Poitiers, par le Père Abbé de l'Abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers de laquelle dépendait alors ce Prieuré. Malgré cela, il parait certain que ce Prieur ne serait pas mort dans cette paroisse de saint-Germain, et que, mort certainement ailleurs, on n'y aurait pas rapporté ses restes ; car il n'est fait mension, ni de son décès ne de son transfer, dans les registres paroissiaux de l'église Saint-Germain de Poitiers, sur lesquels ont cependant été fidèlement inscrit les naissances, mariages et décès qui eurent lieu jusqu'à la Révolution. Le Prieur Jean Guillon, mort en 1769, n'aurait donc pas été enterré dans l'église ou le cimetière de Saint-Germain de Poitiers, et il faudrait alors chercher ailleurs le lieu de sa mort et celui de sa sépulture qu'il aurait choisi ainsi que le dit l'inscription. On pourrait [illisible] sans trop de témérité : que ce Prieur serait mort dans l'Abbaye de Saint-Cyprien de Poitiers puisqu'il en relevait ; qu'il aurait été enterré, et qu'on aurait plutard transporté ailleurs la pierre tombale qui en rapportait le souvenir ; car, enfin, à l'époque de la Révolution, cette Abbaye de même que toutes les églises paroissiales, après avoir été désaffectées furent vendues nationalement et la plus grande partie de leurs objets [illisible] ailleurs une nouvelle destination. Ce serait probablement ainsi que l'entrepreneur, chargé d'ouvrir une porte destinée à mettre en communication [vannier?] cimetière de Saint-Germain avec la rue qui la longe, et ayant besoin de la garnir de quelques marches, les aura trouvées parmi les démolitions de l'Abbaye de Saint-Cyprien. Tel est, en quelques mots, ce qu'il m'a paru utile de dire sur cette intéressante pierre-tombale.