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carrière où l'eau de plus s'est amassée en nappe profonde, d'un bleu verdâtre qui a pris une teinte de savon. Une seule lavandière, accroupie sur le bord, sous les gdes touffes d'ajonc qui ombragent la carrière.

Les deux races de Concarneau : la race venue d'ailleurs, probablement trégorroise, et qui a peuplé tous les centres de la sardine : une finesse spéciale, des traits plus affinées, mais moins d'ingénuité native, quelque chose de plus hardi, parfois même d'un peu effronté, avec une sorte de sauvagerie toutefois, la sauvagerie crâne des filles de la mer. Puis la race des paysannes aux coiffres à ailes et aux grandes collerettes plissées, descendue des champs ver la ville, attirée par les profits de la sardine et par le travail des fabriques de conserves. - Je les ai regardées danser : combin différentes les unes des autres : celles-ci, les paysaonnes, avaient le sentiement, dès qu'elles enraient en danse, d'accomplir un rite sacré. Tout le vieil atavisme païen reparait en elles. Elles ne regardent même pas leur danseur, pas plus que celui-ci ne les regarde. Aucun échange de clins d'yeux. Les mains me^mes ne se pressent pas, se tiennent par le bout du doigt seulement. Deux sortes de danses : la gavotte, farandole dansée surtout 4 à 4, par chaînons épars, - et le bal, ailleurs la mofferine, sorte de blancement plein de grâce et d'un pas en somme assez compliqué. - Vu là des filles de Concarneau qui, elles, mettent plus d'elles-mêmes ds la danse, en font un plaisir tout