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luxuriante qui par moments forme presque un dôme de verdure au dessus du chemin (jadis empierré, mais pour les [illisible] !), incroyablt cahoteux svt.

Puis des sortes de marais, bientôt de mer, encombrés de végétation, avec des quantités d'oiseaux blancs assez gros. Le camion s'arrête devant un petit bras de mer. Chaleur lourde (bien que le soleil soit caché dans un ciel de plomb) et innombrables moustiques.

Le village de San Blas après 5 h de route avec de hauts cocotiers, de tristes maisons de bois ou adobes, et paille. Une "contaduria" XVIIIe en ruines, sur une hauteur. qq maisons à tuiles sur une petite place à église blanche. Un vague port et une douane lépreuse.

Un bain ds l'eau tiède sur l'immense plage de sable gris.

La Cerro de la Vigia, par bateau, d'où je domine une mer grise, une côte à "estervo" ou plages grises, buissonneuse et verte plus en arrière, absolument déserte en dehors du triste San Blas : cette côte du Pacifique inhospitalière (moustiques et alacranes) chaude et humide, face à un désert d'eau et sans routes a été et reste presque abandonnée.

Les qq. chalutiers à mazout qu'on voit ds l'anse sont pour la plupart à des Espagnols (qui généralement vivent ailleurs), me dit-on. Peu d'irrigation, semble-t-il, chez les habitants qui st en grande partie de sang blanc (on n' arrive pas à me trouver un coco !).

Retour à la nuit tombante. La forêt de palmiers est parcourue de lueurs phosphorescentes. J'admire ces chauffeurs mexicains qui conduisent avec une extraordinaire sûreté sur ces chemins encombrés de quartiers de rocs, de fondrières, avec des côtes raides de terre glaise - nous patinons et il faut descendre arranger le chemin avec la pioche, mettre des cailloux sur l'argile... - 5h pour aller de San Blas à Tepic ! Par moments ils mettent la Radio : extraordinaire contraste dans ces solitudes.

Notre camion - avec cette poésie toute espagnole s'appelait "El Enamorado". "A Dios preciosa" ; "No llores chula" portent les ailes !

Arrivée à Tepic à 11h le soir. Nuit à l'hôtel Palacio