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progressiste et intelligent, qui succède à un conservateur. Le ministère français des Aff. Etr. ne se préoccupe que du vote du Costa Rica à l'ONU ! Et je constate que les journaux donnent les portraits des jeunes qui partout en Espagne... et non en France (je ferai la même constatation ailleurs). Le pays redoute, paraît-il, l'invasion de gens du Nicaragua, déjà trop nombreux et noirs. Ils sont en effet fiers de leur teint blanc et professent plus ou moins inconsciemment une sorte de racisme, obstacle principal à toute tentative d'union centre-américaine avec des pays "de couleur".

4 octobre Départ matinal vers le Honduras. Tegucigalpa, petit, dans une cuvette entourée de hautes collines vertes ou boisées, qqs chars à boeufs ou à mulets mais non peints. La ville avec ses maisons à rez de chaussée simple, sauf vers le centre. Aspect vaguement andalou, avec grandes fenêtres (mais sans grilles). La tuile remplace heureusement la tôle. Un certain pittoresque des rues pavées qui, vers l'extérieur, escaladent toutes droites les pentes raides formant les bords de la cuvette. La place centrale ressemble à une quelconque place de petite ville mexicaine. La statue du héros libérateur local serait celle de Ney (?). Elle vient en tout cas de Paris, d'après une inscription. Les agents qui règlent la circulation modeste sont abrités sous d'énormes parapluies rouges offerts par "Coca Cola" ! La température est douce et l'après midi il pleut comme en Europe. Un jardin public avec de faux motifs mayas et une vraie stèle de Copan, près de la rivière aux eaux jaunes de boue. L'après-midi visite au sanctuaire de non loin de Tegu : église sans caractère, avec une vierge noire toute petite, miraculeuse. Excursion au dessus de la ville dans des bois de pins qui couvrent les montagnes.