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9) de cet ensemble décoratif qui donne tout l'intérêt à l'hypogée de Poitiers: rien n'y sent l'antiquité, même plus le bas empire.C'est la barbarie dans ce qu'elle a de plus étrange et de plus imprévu. Si on veut faire remonter
jusqu'au Vè siècle le groupe de St Vénérand, ce qui serait
acceptable puisque le saint est mort vers 420, il est inadmissible qu'en cent ans dans un centre (16) aussi important que Poitiers, l'art soit tombé à cet excès de sauvagerie et
surtout se soit inspiré de motifs tout différents de ceux de l'art antique, encore vivace de temps de GréGOIRE DE tOURS;
Le P. de la Croix était dans le bonne voie en
reproduisant dans son atlas (Pl. XXV) la châsse de Ste Mummole monument à date certaine de la
2è moitié de VIIè siècle conservée à St Benoit sur Loire. Mr l'abbé Duchesne a déjà fait remarquer qu'un terme de comparaison aussi bien choisi conduisait à attribuer les deux monuments à peu près à la même date.
Cette observation trouve sa confirmation dans certaines analogies qui existent entre l'épigraphie de la memoria de Poitiers et les célèbres inscriptions de l'autel de Ham qui est aussi un monument de la seconde moitié du VIIè siècle.
Mais l'oeuvre qu'il faut rapprocher avant toute
autre de la memoria de Mellebaude parce qu'elle réunit
tous les caractères d'ornement recueillis et figurés par le P.de la Croix est le fameux sacramentaire de gellone (Bibl. nat. 12048 lat.)
On y trouve à la fois l