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de rancheros plus ou moins blancs, qu se sot d'ailleurs substitués à une communauté d'indigène depuis un époque récente (qq. 40 ans, semble-t-il).

24 mai Départ vers 9 h par un chemin qui désole Cl. L. car il ne suit pas la mer : de fait les chemins, comme les rares villages, évitent volontiers les bord de l'eau salée, mais non les ruisseaux quand il y en a. Les mulet ont d'ailleurs très peur des vagues et Don Clema n'éprouve aucune admiration pou l'immensité bleue ! Il n'y a pour ainsi dire pas de pêcheurs sur cette côte vide et on n'utilise guère l'océan que pour en extraire le sel indispensable ! La nouvelle population de rancheros vit presque aussi étrangères à la mer que les indigènes eux-mêmes. Les corsaires avaient donc le champ libre ! (cf le nom Pichilingui) donné à une petite anse refuge près de Marnata). Des montées dans d'âpres cerros où se trouve tout juste à manger des "capires" (fruits genre abricots, mais avec une gomme désagréable de pays secs), où un arbre tombé en travers du chemin, oblige à ouvrir une déviation à la machette. Enfin descente rapide sur une petite rivière aux bords peuplés de palmiers et de qqs cas d'indiens : la Ticla, dépendant d'Ostula, communauté d'indigènes de l'intérieur