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la côte de la Mer Rouge que gagne une piste partant d'ici et connue, avec ses puits indispensables, de ces seuls fils du désert.

Les femmes ont aux pieds des anneaux d'argent. [Entre parenthèses, nous en avons vu une laver son voile noir dans le Nil sur une pierre, pendant qu'un de ses enfants se traînait à quatre pattes dans le sable ou venait boire de l'eau dans le creux de sa main à elle, et que ses trois buffles, les water-buffalos, entraient dans le fleuve et s'y vautraient délicieusement, ce que ne ferait jamais aucune vache. Après avoir fait son lavage, sans savon, elle a tordu le voile et l'a tout simplement étendu à sa place, sur sa tête et ses épaules, pour sécher sur elle au soleil].

De la carrière d'albâtre nous sommes donc venus à travers le village et le cimetière jusqu'aux carrières de granit du Djebel et Granite, où puisait Rhamsès et bien d'autres. On y voit encore une énorme tranche de pierre, séparée du roc natal par deux douves profondes creusées je ne sais par quel moyen et dont la longueur était de quelque cent vingt pieds. Il y avait de quoi tailler dans cette masse ainsi préparée et taillée quoique pas encore détachée de son berceau, environ quatre obélisques. Et dans quel paysage presque terrible à force de désolation. Nous en sommes revenus en