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Version du 3 mai 2016 à 15:49
19 février. Arrivée à Marseille et départ le lundi.
25 février 1925. En vue de Messine La ville s'allonge en pointe prolongeant un cap dans la mer. Une sorte de chateau-fort la [illisible]. Et, derrière cette pointe, elle se recourbe autour d'une plage avec des grappes de maisons suspendues assez haut ds la montagne. En face sur la côte italienne une autre ville plus petite. Nous tournons pour entrer dans le Détroit. Toits de tuiles sur des façades blanches, récemment reconstruites. Le ferry-boat traverse le détroit en avant de nous. Ce que j'ai pris d'abord pour Messine n'en est qu'une pointe avancée. La vraie ville est le long de la mer et remonte dans deux vallées. Impossible de voir l'Etna : il s'est encapuchonné dans les nuages. De Charybde et de Scylla [pas trace?] : le détroit s'ouvre libre en vaste fleuve bleu sur lequel tournoient maintenant des vols de mouettes, cet oiseau qui est de toutes les zones marines et qui partout peuple le ciel au-dessus des navires en marche. La pointe terminée par un chateau fort est peut-être le cap Peloro. Sur la côte italienne, le 1er plan, collines assez basses descendant en pente douce vers la mort, mais au-dessus des promontoires multiples laissant entre eux des vallées profondes. Du vert enguirlande leurs flancs. Et voici déjà que le détroit est presque franchi. Un grand voilier à la manière ancienne vient droit à nous de l'ouverture sud du détroit, toutes voiles en haut, et cela met un peu d'antiquité sur cette mer antique, aujourd'hui si modernisée. Sur ma gauche, le cap Spartivento (quel beau nom !) découpe sa haute croupe qui va s'abaissant vers la mer. Et c'est sur sa pointe que nous faisons cap. Les marins des messageries ne semblent pas avoir le même intérêt pour la mer que nos Bretons