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dans la nuit, avec des voix quelque peu avinées. Les représentations avaient lieu pendant les fêtes de Pâques : il fallait des jours de fête, tous n'ayant que peu de temps à perdre, ayant à vivre de leur métier. On commençait le lundi de Pâques, vers une heure. La 1re journée durait jusqu'à quatre heures et le lendemain on recommençait. On ne travaillait pas pendant les offices. Ainsi, il y avait une suspension pour permettre aux assistants de se rendre à vêpres.

Le théâtre. - On faisait marché avec un marchand de bois pour le construire. Celui à qui on s'adressait le plus souvent, c'était un marchand de bois de Bégard, du nom de Jacquès Ar Guillou. C'était un des acteurs qui était chargé de traiter. On lui remettait vingt francs. A lui de traiter ensuite avec le marchand : s'il y avait bénéfice, il en profitait. Le théâtre était en bois de sapin : il se composait de quelques poutres sur lesquelles on posait en travers des planches. Ces poutres reposaient le plus souvent soit sur des chevalets, soit sur des barriques. A Pluzunet on le faisait toujours dans une cour privée ; jamais sur la place publique. Le derrière de la scène est marqué par des draps tendus contre des poteaux. Derrière cette toile s'habillaient et se déshabillaient les acteurs. Ils faisaient leur entrée en soulevant le pan d'un drap que l'on laissait mobile. Aucun décor. Sur la scène il y avait des chaises et des bancs pour