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Version actuelle datée du 3 avril 2017 à 15:18

121 de Trécesson : il est 9h1/2. Nous avons passé Beignon, puis traversé le haut pays, sur le versant duquel se trouve Campénéac. Tout ce pays est très beau, mais a d'abord l'aspect morbihannais, moins clair, un vert plus noir que le pays d'Ille-et-Vilaine, - puis l'aspect du Ménez, comme le montre la route montueuse, souvent à fleur de pierre, une pierre couleur d'améthyste souvent, comme en Ille et Vilaine, mais parfois aussi couleur d'émeraude. Sur notre droite, des hauteurs dénudées ou semées de maigres pins, avec des hérissements de schiste, la lande sans lande. Un moulin à vent, immobile, sa toile carguée, dans le secret du paysage, de ce paysage qui a des ponts du Secret ; un autre moulin à vent, et qui tourne, comme nous approchons de Campénéac. Campénéac, une bourgade assez maigre, avec une église quelconque, et un clocher pointu en ardoises. Tous les gens du pays, d'après les enseignes ont l'air de s'appeler Coco. Nous descendons à une Croix Verte, tenue par Foulon, gendre de la Vve Le Ray. Cette auberge nous a été indiquée par un bonhomme qui paissait sa vache sur la route en lisière de la forêt. Il nous a conseillé Foulon, qui est de "Bagnon" (c'est leur façon de prononcer Beignon). Nous trouvons tout de suite des soldats. Il y en a partout dans cette solitude, à cause du camp de Coëtquidan qui occupe toutes