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64 en fleurs. Après la vallée foisonnante de Quinipily, au sortir de la région encore très verte, et quasi cornouaillaise, d'Hennebont, cela est typique. C'est vraiment ici le morbihan noir, le pays endeuillé, lieu choisi des songes de la mort et des grands repos funéraires d'une race. Le parfum (odorant) des parages gais a disparu : il y a comme une âcreté dans l'air, l'odeur amère des ajoncs et des genêts, à laquelle se mêle déjà l'arome marin. Car toute cette terre basse est pénétrée, étrangement pénétrée par la mer. Voici paraître tout à coup sur notre gauche, d'immenses lagunes marines. On doute d'abord si ce ne sont pas des étangs. Mais les maisons, les gens sont déjà des bords de la mer. Et, comme on passe le pont d'Etel, le pont suspendu appelé le Pont du Roi, l'hésitation n'est plus possible, car on assiste à la montée furieuse du courant marin, du coureau, du " raz " comme dit le docteur. Une barque, montée par deux hommes qui rament, et qui va ds le sens du courant nous permet de mesurer au passage la vitesse de celui-ci : elle est effarante. L'embarcation enfile le vent, comme une flèche : elle est déjà de l'autre côté, très loin. Les courants du Trieux, sous le pont de Lézardrieux, ne sont rien en comparaison. On voit