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[on vide ?] beaucoup on y fait attention et les noms des vents viennent des pays d'où il souffle. Aussi |
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s'il sont du Farka on le dit Farki si c'est du Goudrou, goudri. A Kwarata en novembre |
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313 Journal 30 Septembre 1842 321
tenté de conclure que l'elevation de la region des nuages pluvieux est influencée par celle du terrain c.a.d. doit être comptée de la surface du sol et non du niveau des mers. D'un autre coté les pluies post meridiennes d'Abyssinie formées ainsi en apparence par l'attraction des montagnes étant presque toujours accompagnées ou au moins précédées de tonnerre et souvent d'éclairs on est forcé d'expliquer la formation de l'orage par quelque fait qui accompagne ou que produit la réunion des nuages et des hauteurs lesquelles selon les apparences s'attirent reciproquement. En général cette reunion a lieu à l'epoque la plus chaude dela journée q.q. fois plus tard, rarement plustôt et la chute de la pluie est presque toujours contemporaine avec le décroissement du calorique produit par la chute du Soleil. Celui qui expliquerait la pluie Abyssine ferait un grand pas dans les mystères de la region des nuages.
276 Le 13 nov.re j'ai fait attacher dans un cuir entier mes livres n.os 39, 24, 33? 20, 38, 19, 16, 17, 23 346 α et le Sarva Saho imparfait que me donna Sahlou. J'y ai joint un échantillon du [éthiopien] : ou riz du [δ?] γ Dambya.
Partis le ♂ 14 nov.re pour aller à Kwarata, nous rencontrames en route l'atage mahatsanta [éthiopien] amitiés près Farka nous dormimes dans un petit village, où j'oubliai de monter mon [fl ?] et ne m'en aperçus le ☿ 15 qu'en arrivant au arno garmo. delà 3h.5 jusqu'au village d'Yfay qui est une 1/2 heure de chemin au N. du marché. [du gomara à Farka 3.h2] nous fumes tous incommodés après avoir mangé le mouton que nous donna l'atage d'Yfag au Röb nous fimes toute la matinée une course fort ondoyante d'abord dans des champs de gadja excellente graminée pour les bêtes, puis dans des defrichemens faits en mottes pendant les pluies pour semer des pois chiches ou du gwaya dès que la terre sera assez sèche. Enfin nous rencontrames plusieurs champs de noug haut de 2 à 3 mètres et dont les fleurs jaunes synanthérées donnent un ton brillant à la terre. ailleurs on récoltait le ŧef, un à un à la faucille sans rien de cette joie et de ce concours qui distinguent la moisson chez nous. enfin nous arrivames au röf belle rivière à 0m4 au dessus de celle de l'eau. pour avoir sa largeur je mesurai une base de 76.7 mètres et deux angles l'un de 101°56' et l'autre de 39°13' et l'extremité d'où je mesurai 101°56' étant à 4m.5 du bord la largeur du röb au bac est de 75.6 mètres. Le vent soufflait en sens contraire du courant qui était tellement faible que nos gens prétendaient que le röb coulait vers les montagnes fait qui peut expliquer toutes les incertitudes des Anglais sur le vrai sens du cours de l'Yeou de ou vers le lac tad. 1/2 heure de marche du röb nous mena à l'eglise de nabaga où j'observai la position et la temper. moyenne. Dans toute cette plaine l'herbe est excessiv.t touffue et neanmoins ce n'est qu'en 2 mois d'ici que les troupeaux descendront de la montagne. Les églises placées comme des nids dans des boquets d'arbres ressemblent à des iles dans cette plaine tout plate. Apres avoir longé à gauche celle de [réserve] nous arrivames au hameau de St. hanna où les habitans de ses 8 à 10 huttes nous recurent à bras ouverts.
Le vendredi 17 nov.re nous partimes de bonne heure ; l'herbe était pleine de rosée et nous parvinmes bientôt sur la rive du ጉማራ : goumara la plus grosse rivière prob.t entre le Takaze et l'Abay. Son cours filait à peine un 1/4 de nœud et tournoyait beaucoup, 2 faits qui indiquent fort peu de pente. Enfin, nous parvinmes au bac se composant comme celui du Röb d'un radeau de joncs mais poussé par une barre tandis que celui là est tiré le long d'une corde jonc. à env. 300m. au dessus du bac le goumara reçoit sur sa rive gauche une rivière qu'on appelle fogara maŧabya (lavoir du fogara) et à 3 ou 400m au dessous le goumara se divise en deux branches qui se rendent séparément en lac. De l'embouchure du fog. maŧabya je pris à la boussole les angles suivans : sur Mt löbho N.E. et tout près de Darita, 39°, sur M. dawaro O. du M.t Wökni, 34°5 ; sur l'arbre près la partie la plus elevée de l'ile ŧana kirkos (?), 345°. Au bac je mesurai une base au ruban de 68.2 mètres et les angles 86°15' et 48°53' ce qui donne 72 mètres pour la largeur du Goumara [comme l'extr. de la base au röb était à 4.m4 de l'eau cette rivière avait 71 mètres de largeur à la mi-novembre] Le röb peut être franchi à gué vers le mois de mai mais il n'en est pas de même du goumara qui en novembre avait 5.m8 de profondeur au milieu bien qu'il fût à 1.m5 au dessous de la surface de la plaine. Comme le lit est un pur alluvion presque sans une seule pierre, l'eau était jaune et bourbeuse. Il n'y a guère qu'un mille du goumara à cette [croquis] colline qu'on voit de farka et qui est si utile pour les relèvemens. l'ayant franchi on entre dans un joli vallon brisé et l'on passe d'abord le bida ruisseau clair copieux et coulant à 4 ou 5 noeuds vers le Fana puis d'autres ruisseaux dont le principal est le [éthiopien] : ösoure à 0.7 heure de kavarata où nous arrivames quatre heures après avoir passé le goumara.
kwarata est au S.O. d'une toute petite crique et s'elève sur une colline dont le pied s'alonge doucement vers le lac. Au 1.er abord, on dirait un bois mais on aperçoit bientôt les grandes maisons à toit rond et conique eparpillées dans les arbres. Walata petros est la Sainte de ce sanctuaire qui commence dès qu'on a passé un ruisseau qui se décharge par une prairie dans la crique on est obligé de mettre pied à terre dès la place du marché par respect pour le sanctuaire et sa Sainte walatti. Par la même raison on ne peut ni puiser de l'eau ni laver le dimanche ni même le samedi. Les contrevenans seraient injuriés par la populace. Comme tous les sanctuaires, celui-ci fourmille de gens sans [aveu ?] et de criminels. Le soir de notre arrivée un des plus riches habitans revenait un peu tard d'une invitation à boire, fut massacré. cet homme était très processif (mogadaña) et trouvaît moyen de lever des amendes sur un gr. nombre de gens. Aussi son assassin inconnu lui enleva t-il la langue.
Tout près et à l'Ouest est le joli ilot sanctuaire de möd [hama'lan ?] : plus loin est la presqu'ile de zage pleine de cafoyers dont le fruit est toujours mêlé à celui d'önarya. La ville de zage est prb.t l'une des plus grandes en Abyssinie s'il est vrai comme on me l'a assuré que le jour de Noel on y egorge 600 vaches ce qui suppose 9000 ames si l'on suppose 15 jeunes gens par vache. mais en comptant femmes et enfans qui mangent peu de viande on sera sans doute en dessous de la verité en comptant 12000 ames pour la population de zage.
Dans le marché de Gondar en carnaval on n'égorge jamais plus de 30 bêtes mais il est difficile d'estimer le nombre des vaches égorgées en ville. un jour ordinaire on égorge de 7 à 10 vaches au marché de Gondar.
k'warata doit avoir plus de 10000 ames s'il est vrai comme on me l'a assuré que lors de la construction de l'Eglise un impôt d'un sel par maison donna 2000 sels sans compter les maisons des dedjazmaŧ et autres grands.
nous partimes le ☿ 23 nov.re avec manhar Atkou pour aller visiter les trésors de ŧana kirkos. les tomkwa ou esquifs usités sur le lac sont faîts de joncs enormes liés ensemble longit.t [croquis] de manière à faire un coffre [bon ?] dont voici la coupe au centre [croquis] pour donner de la solidité à cette frêle construction on y introduit de A en B une masse de joncs sur laquelle coupe on s'asseoit et qui étant comme tout le reste spécifiquement plus legère que l'eau rend l'esquif insubmersible. mais ce qu'il y a de plus bizarre c'est qu'on emploie au lieu de rame des roseaux de 4 à 5 centim. d'epaisseur sans pale et avec lequels on rame alternat.t des deux cotés. on met parfois jusqu'à 3 rameurs à la fois et celui de l'arrière gouverne. Je ne crois pas qu'on fasse sur une mer calme plus d'un mille à l'heure de cette façon. Comme on on donne des coups de pagaie tres rapprochés on se fatigue beaucoup et les tankwaña ou bateliers ont une rondeur de muscles et une vigueur de buste que je n'ai vu nulle part en Abyssinie d'ailleurs et qui prouvent que cette race n'a besoin que d'excercice pour acquérir la force physique. Comme le vent gène [on vide ?] beaucoup on y fait attention et les noms des vents viennent des pays d'où il souffle. Aussi s'il sont du Farka on le dit Farki si c'est du Goudrou, goudri. A Kwarata en novembre
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