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Version actuelle datée du 11 juillet 2019 à 18:20

Poitiers, le 7 oct. 1884

Mr Lisch Inspect. des [monuments] [Hi?]

Mr L'insp. Général

Confirmant la lettre que j'ai eu l'honneur d'écrire à Mr le Ministre de l'Instr. P. et des Beaux-Arts, au sujet des ruines de Sanxay, à la date du 5 août dernier, je crois utile de vous avertir, 1er que cette lettre est restée sans réponse, 2e qu'elle n'a également été suivie d'aucun effets ; ainsi depuis cette époque les terrains acquis par l'Etat n'ont pas été bornés, n'ont pas été entourés de clôture, et les aménagements nécessaires à la conservation des ruines n'ont pas été commencés. Il s'en suit que ces ruines sont réellement livrées au pillage, et que leur conservation si ardemment désirée par les amateurs, de nos antiquités nationales; et par les [34 ?] sociétés savantes qui ont pris part à la souscription de 20 000 fs recueillis pour leur acquisition par l'Etat sont et seront sans doute étonnés et contrariées de voir que les intentions qui les ont déterminés à faire des sacrifices [pécuniers?] à ce sujet ne sont pas respectées. Je crois vraiment, Mr L'inspect. [Gr ?] qu'il serait désirable que vous insistiez auprès du Ministère afin que l'état de chose actuel cesse, et que les mesures nécessaires à la conservation de ces importantes ruines soient prises sans retard. J'ajouterai que l'argent nécessaire pour le bornage, les clôture et quelques autres mesures indispensables à la conservation existe ; attendu que d'une part, la somme d'argent nécessaire à cette acquisition fixée à 38 000 fr, a été faire de la manière sui- vante : 20 000 fr souscrits par 34 sociétés savantes et grand nombre de particuliers du pays et surtout de l'Ouest, et 18 000 fr votés, en deux fois, par la commission des monuments historiques ; et que de l'autre l'acquisition, y compris les frais d'actes, ne s'élèvera pas, je crois, au delà de 34 000 fr. On pourrait donc, ce me semble, avec les 3 900 fr., reliquat de l'acquisition ; donner une première satisfaction aux souscripteurs, en prenant de suite les mesures indispensables à la conservation des ruines, c. a. d. en établissant le bornage, la clôture et le gardien, et leur donner ensuite la seconde qui consiste a mettre à exécution le devis d'aménagements définitifs établi par la commission des monuments historiques, car, il va de soi que les 20 000 fr n'ont été souscrits [illisible] pour l'acquisition pure et simple du terrain renferment les substructions romaines, [illisible] tout particulièrement [afin?] que les substructions elles- mêmes soient réparées et mises en tel état de conservation que la France puisse à l'avenir en tirer avantage et souvenir tant de la part de ses enfants que de celle des archéologues étran- gers