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+ | « setu aman ur boquet a zo roët d'in |
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− | [texte en breton] |
Version actuelle datée du 20 novembre 2018 à 14:39
242 de grandes pièces de toile à vendre à cette foire. On se réunissait jusqu'à trente et quarante jeunes filles dans les granges autant qu'il y avait de la place : chacune emportait son rouet sous l'aisselle (8 livres de poids, à peu près). On disposait des chaises. Quand on arrivait, on vous apportait plein un tamis de [illisible], de lin peigné, chacune avait sa livre de lin à filer. On cherchait une femme pour dévider (dibuni)
et celle-là savait qui filait le
mieux d'après la qualité du fil qu'elle dévidait. La filerie commençait avant le lever du soleil ; on s'habillait bellement pour s'y rendre, et on partait bien avant le jour pour le rendez-vous. On filait tout le jour, seulement à midi il y avait une interruption pour les danses car les jeunes gens accouraient aussi de toute la contrée : on dansait sur les glazennou, [ar chart ?].. Le soir, il y avait danses encore : on revenait dans le crépuscule, chacun avec son galant qui portait le rouet. Pendant le souper, on attachait des fleurs, des amandes, des craquelins, des bagues, du laurier au bout du rouet : quelquefois, il y avait dix et douze prix de la sorte. On proclamait les prix et on faisait des discours. Le gars venait et tournait le rouet pendant que la jeune fille filait, et naturellement les têtes se [touchaient?] souvent : le gars tenait le bouquet caché, puis le sortant : « setu aman ur boquet a zo roët d'in