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(Page créée avec « 38 mère, Lucile et moi, nous regardions le ciel, les bois, les derniers rayons du soleil, les premières étoiles. « Les vents de la nuit, dans ma tour déshabitée, n... »)
 
 
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La chasse. — « Dans mes courses je pointais si
 
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pierres druidiques : j'allais m'asseoir sur une de ces
 
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pierres au soleil couchant. La [?] dorée des bois,
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la splendeur de la terre, l'étoile du soir scintillant
 
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à travers les nuages de rose, me ramenaient à mes
 
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« Lorsque le soir élevait une vapeur bleuâtre
 
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au carrefour des forêts, quels complaintes du vent
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« Le soir, je m'embarquais sur l'étang, conduisant
 
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les roseaux agitaient leurs champs de quenouilles
 
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et de glaives,... le lac battait ses bords ; les grandes
 
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voies de l'automne sortaient des marais et des
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bois.
 
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Version actuelle datée du 10 novembre 2018 à 22:13

38 mère, Lucile et moi, nous regardions le ciel, les bois, les derniers rayons du soleil, les premières étoiles.

« Les vents de la nuit, dans ma tour déshabitée, ne servaient que de jouets à mes caprices et d'ailes à mes songes.

La chasse. — « Dans mes courses je pointais si loin que, ne pouvant plus marcher, les gardes étaient obligés de me rapporter sur des branches entrelacées.

« je me pris à pleurer ma gloire à venir, comme on pleurerait sa gloire passée.

« Au nord du château s'étendait une lande semée de pierres druidiques : j'allais m'asseoir sur une de ces pierres au soleil couchant. La cime dorée des bois, la splendeur de la terre, l'étoile du soir scintillant à travers les nuages de rose, me ramenaient à mes songes... »

« D'autres fois, je suivais un chemin abandonné, un onde ornée de ses plantes rivulaires.

« Lorsque le soir élevait une vapeur bleuâtre au carrefour des forêts, que les complaintes du vent gémissaient dans les mousses flétries, j'entrais en pleine possession des harmonies de ma nature

« Le soir, je m'embarquais sur l'étang, conduisant seul mon bateau au milieu des joncs et des larges feuilles flottantes du nénuphar... La nuit descendait, les roseaux agitaient leurs champs de quenouilles et de glaives,... le lac battait ses bords ; les grandes voix de l'automne sortaient des marais et des bois.

« Dans la plupart des villages de la Bretagne. C'est à la pointe du jour que l'on sonne pour les Trépassés. Cette sonnerie compose, de trois notes répétées, un petit air, monotone, mélancolique et champêtre. Rien ne convenait mieux à mon âme malade et blessée...