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et chaque fois aussi que se construisaient des édifices publics ou des habitations particulières.
 
et chaque fois aussi que se construisaient des édifices publics ou des habitations particulières.
 
Avant de faire connaitre les transformations qui furent apportées à notre antique Limonum à la suite des événements que je viens de signaler, il est de toute nécessité de signaler l'aspect qu'il présentait pendant son indépendance, c'est-à-dire pendant les siècles qui précédèrent son incorporation à l'Empire Romain ; c'est donc par là que je commence.
 
Avant de faire connaitre les transformations qui furent apportées à notre antique Limonum à la suite des événements que je viens de signaler, il est de toute nécessité de signaler l'aspect qu'il présentait pendant son indépendance, c'est-à-dire pendant les siècles qui précédèrent son incorporation à l'Empire Romain ; c'est donc par là que je commence.
1. Poitiers à l'époque gauloise
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1. Poitiers à l'Epoque Gauloise
 
Limonum était alors le principal opidum de la tribu des Pictons. Mais avant de faire connaitre ce en quoi il consistait, il nous faut expliquer ce que l'on entend par opidum. Un opidum, nous apprend M. G. Bulliot, dans la Cité Gauloise qu'il publia en 1879, d'après tous les auteurs anciens, était un lieu de refuge contre les incursions des ennemis (2), qui consistaient généralement , près des cours d'eau, en îles situées au milieu des fleuves (3) ; on y établissait des retranchements composés de bois et de pierres brutes fort bien assemblées, mais sans mortier (4), et il était approvisionné, en temps de guerre, de tout ce qui était nécessaire pour soutenir un siège et nourir la garnison employée à sa défense. Quant aux populations qui y venaient s'y réfugier, elles pourvoyaient elles-mêmes à leur subsistance, chacun s'empressant d'y emporter ses vivres, ses grains, ses troupeaux, son mobilier, tout ce qu'il possédait, tout ce qu'il pouvait du moins soustraire au pillage de l'ennemi (5). Cet éminent archéologue,
 
Limonum était alors le principal opidum de la tribu des Pictons. Mais avant de faire connaitre ce en quoi il consistait, il nous faut expliquer ce que l'on entend par opidum. Un opidum, nous apprend M. G. Bulliot, dans la Cité Gauloise qu'il publia en 1879, d'après tous les auteurs anciens, était un lieu de refuge contre les incursions des ennemis (2), qui consistaient généralement , près des cours d'eau, en îles situées au milieu des fleuves (3) ; on y établissait des retranchements composés de bois et de pierres brutes fort bien assemblées, mais sans mortier (4), et il était approvisionné, en temps de guerre, de tout ce qui était nécessaire pour soutenir un siège et nourir la garnison employée à sa défense. Quant aux populations qui y venaient s'y réfugier, elles pourvoyaient elles-mêmes à leur subsistance, chacun s'empressant d'y emporter ses vivres, ses grains, ses troupeaux, son mobilier, tout ce qu'il possédait, tout ce qu'il pouvait du moins soustraire au pillage de l'ennemi (5). Cet éminent archéologue,

Version du 20 juin 2018 à 09:50

et chaque fois aussi que se construisaient des édifices publics ou des habitations particulières. Avant de faire connaitre les transformations qui furent apportées à notre antique Limonum à la suite des événements que je viens de signaler, il est de toute nécessité de signaler l'aspect qu'il présentait pendant son indépendance, c'est-à-dire pendant les siècles qui précédèrent son incorporation à l'Empire Romain ; c'est donc par là que je commence. 1. Poitiers à l'Epoque Gauloise Limonum était alors le principal opidum de la tribu des Pictons. Mais avant de faire connaitre ce en quoi il consistait, il nous faut expliquer ce que l'on entend par opidum. Un opidum, nous apprend M. G. Bulliot, dans la Cité Gauloise qu'il publia en 1879, d'après tous les auteurs anciens, était un lieu de refuge contre les incursions des ennemis (2), qui consistaient généralement , près des cours d'eau, en îles situées au milieu des fleuves (3) ; on y établissait des retranchements composés de bois et de pierres brutes fort bien assemblées, mais sans mortier (4), et il était approvisionné, en temps de guerre, de tout ce qui était nécessaire pour soutenir un siège et nourir la garnison employée à sa défense. Quant aux populations qui y venaient s'y réfugier, elles pourvoyaient elles-mêmes à leur subsistance, chacun s'empressant d'y emporter ses vivres, ses grains, ses troupeaux, son mobilier, tout ce qu'il possédait, tout ce qu'il pouvait du moins soustraire au pillage de l'ennemi (5). Cet éminent archéologue,