Différences entre versions de « 4:44:3312 »
Ligne 36 : | Ligne 36 : | ||
Il y avait toujours quelque malin dans |
Il y avait toujours quelque malin dans |
||
l'assemblée. Celui qui pouvait se procurer la |
l'assemblée. Celui qui pouvait se procurer la |
||
− | planche [dessin d'un pentagone] du bout d'un cercueil, qui eût servi |
+ | planche [dessin d'un pentagone, cercueil en coupe] du bout d'un cercueil, qui eût servi |
mais qui ne fût pas pourri, n'avait qu'à y |
mais qui ne fût pas pourri, n'avait qu'à y |
Version actuelle datée du 21 février 2018 à 13:53
256
M. Déguignet a connu à Ergué des familles du nom de Gaberic, des riches familles du pays. Il a connu en particulier une vieille Marianna Gabéric. Il croit même que cette femme, qui avait 102 ans quand elle est morte, était la dernière du nom.
Aux aires-neuves, on dansait. Le diable y apparaissait, en beau jeune homme et il invitait à danser la plus belle fille, naturellement. Les binious avaient toujours les yeux sur les beaux danseurs, sur ceux qui étaient un peu glorieux de leur agilité, et ils se disaient :
- Le diable doit être parmi ceux-là. Ils vont s'envoler.
Alors, pour faire disparaître le diable, le biniou retournait son air, sur l'air de Santès Maria, l'air d'un cantique de la Vierge
Santez Mari, mamm doué, O c'hui bequed gwerches...
Le diable, à cet air-là, se sauvait : on voyait une jeune fille, subitement privée de son cavalier et rester là bouche bée. Il ne lui restait qu'à aller se confesser et dire qu'elle avait dansé avec le diable.
Quand le biniou ne s'apercevait pas de la présence du diable, celui-ci, à un moment, au bout de trois danses, disparaissait avec sa danseuse à travers les airs.
Il y avait toujours quelque malin dans l'assemblée. Celui qui pouvait se procurer la planche [dessin d'un pentagone, cercueil en coupe] du bout d'un cercueil, qui eût servi mais qui ne fût pas pourri, n'avait qu'à y