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Le procès pour meurtre ou blessures ne peut être intenté que par le plus proche parent |
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Version du 9 novembre 2020 à 15:58
loix coutumières 241
est le conservateur du trésor de l'Eglise et des depots qu'on lui confies 13 trahfi töözaz qui écrit et conserve les contrats d'achat et de vente intéressant l'Eglise. Ces trois derniers n'ont pas droit de juger. Dans les contestations entre gens d'eglise le juge ordinaire est l'agafari ou portier de l'alata bien qu'il n'ait pas droit de présence au chapitre et ses jugemens sont sans appels sauf devant le lik'a matan ou lik' protecteur de l'Eglise. Il n'existe pas de röösǎ dabr dans les églises rurares.
successions
Le partage après decès a lieu sans distinction de sexe dans le pays Amharña : frères et sœurs ont les mêmes droits. si une sœur a reçu une dot lors du vivant de son père et pour son mariage cette dot est regardée comme avancement d'hoirie et elle prend part au partage pour ce qui lui reste à compléter une part prenante aux biens appartenant à son père lors du decès de celui-ci. un enfant adultérin même élevé chez le mari de sa mère n'a aucun droit à moins que ce dernier ne l'institue coheritier expressement et par testament. Le père a le droit de desheriter même en tout et pour tout : il peut par conséquent avantager un enfant à son gré.
on teste en présence de son père confesseur et oralement : on peut y joindre un ou plusieurs anciens : mais le témoignage du confesseur est regardé comme suffisant et il n'est pas obligé de garder le secret sur ce point. le lék'a kahnat de Gondar se trouvait très-mal d'un erysipèle à la tête fit son testament et guerit ensuite mais son testament étant devenu public il perdit plusieurs [amis ?] qui avaient de larges espérances sur son succession. Lik'atkou fit écrire sur des billets separés de parchemin et sans adresse ses dispositions testamentaires adressées aux personnes qui lui devaient.
assassinat δ
Le procès pour meurtre ou blessures ne peut être intenté que par le plus proche parent du mort ou par le blessé. Ainsi quand l'alaka de tsyon à Adwa tua sa fille le dammaña était la mère de la victime qui étant en puissance de mari ne put pas poursuivre ce dernier. De même un jeune homme ayant tué son frère, le père était le dammaña mais ne poursuivit 89 ι pas afin de ne pas se priver de son dernier fils car à moins d'être homme d'eglise on n'a aucune sécurité pour l'avenir si l'on n'a pas d'enfans. La religieuse qui vint avec moi de Suez tua en l'étranglant son enfant adultérin pour ne pas rompre avec son mari et comme le père n'était pas connu il n'y avait pas de dammaña. c'est ce dernier seul qui tue de sa main le meurtrier.