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Version du 9 novembre 2020 à 14:08

238 Maladies janvier 1843 239

dyssenterie α

du Sǎnner en sont morts en juin 1842 après leur entrée à Gondar. M. Dillon en est mort aussi. la dyssenterie est également fatale dans le daga et le k'walla. on n'a pas de remède gener.t connu. La petite verole est terrible mais l'inoculation lèpre β preserve en general : on la pratique au dessus du poignet. La lepre à laquelle doivent se joindre d'autres maladies psoriques est héréditaire mais pas chez tous les enfans. Il y en a une variété qui attaque les jointures et l'on se soulage en détachant les doigts du corps ainsi que j'en ai vu 2 exemples chez le même individu. c'était mon écrivain et il s'enleva à 3 ans d'intervalle d'abord un puis l'autre de ses petits doigts du pied. Ses frères sont sains mais son père avait des symptomes du söga doui et chez lui le mal ne se déclara que lorsqu'après la mort de sabagadis, il tomba dans la pauvreté. Selon l'expression énergique d'une esclave Galla Dieu compte vos jointures dans sa colère et vous reprend pièce à pièce ce corps qu'il vous avait donné. Les moignons des jointures se cicatrisent assez vite et j'ai vu des gens qui avaient ainsi perdu les dix doigts des mains. on tient encore selon moïse que les lépreux à plaies coulantes ne doivent pas entrer dans l'église mais les gens qui me disaient cela n'ont pas pu me citer d'exemple de lèpre à plaies coulantes. J'ai vu une maladie psorique à larges cercles rouges epars sur le col. Le patient était assis à la porte extérieure de l'eglise de Kwaraŧa. on croit à la contagion de la lèpre mais avec l'insouciance naturelle aux Abyssins on ne s'en met pas en-garde. En mars 1843 au camp du D. [Gwochou ?] phrenitis γ j'ai vu plusieurs exemples de fièvre cérébrale. J'en gueris deux par de simples saignées à la main : je ne traitai pas les autres. mon frère les attribuait à l'usage de s'asseoir au soleil après avoir oint de beurre la tête préalablement rasée. Comme le phrenitis epilepsie δ produit un desordre soudain et violent on l'attribuait à un bouda. C'est aussi à un bouda qu'on attribue l'epilepsie dont j'ai vu deux exemples tous deux chroniques et n'affectant pas la santé. on essaie des charmes pour cette maladie. une des ophtalmies ε maladies les plus affligeantes et les plus communes est le mal d'yeux. Peu d'Abyssins ont de bons yeux et rien n'est plus commun que de voir sur la conjonctive une tache jaune derrière la jointure des paupières mince aux angles et s'elargissant vers l'iris. Ce mal n'étonnera pas quand on saura que les Abyssins se lavent les yeux très-rarement, et que leur estomac est souvent dérangé par l'ingestion d'une enorme quantité d'alimens. Suivi au bout de plusieurs mlis d'un jeune prodigieux, soit forcé soit volontaire. Les ophtalmies aigues sont fréquentes mais guérissent vite et gen.t sans remède. Le prejugé populaire veut qu'elles passent le 3e jour. Le mal des dents est très rare mais j'en ai vu des exemples. En general les dents des Abyssins sont bien rangées et l'emploi de la brosse de fibre vegetale fraiche les tient très blanches. D'ailleurs l'usage presqu'universel de manger froid tend à conserver l'émail. on supplée au besoin de chaleur par un emploi surabondant de poivre. Delà s'ensuivent des gastrites soit aigues soit chroniques. Les 1ères se guerissaient entre nos mains par l'exhibition d'un violent emetique même quand le vomissement quotidien était le symptome le plus marquant de cette maladie. Très-peu d'Abyssins ont la ligne du foie dans la paume de la main et ceux qui l'avaient m'ont toujours dit que leur estomac était calculs ζ très fort. La pierre n'est pas inconnue et l'opération a été pratiquée avec succès pas un homme de may hogwa et par les Galla, mais je n'ai pu avoir rhumatisme η les détails. Le rhumatisme est commun et l'on ne connait d'autre remède que la [cantin artuel ?] qui reussit rarement ce dont on se console en disant que l'application n'a pas eu lieu à l'endroit qu'il fallait un Abyssin venu d'Önarya m'a dit comme k'amal de Toudjourrah qu'il avait vu guerir un 129 α rhumatisme lombaire par l'extirpation d'une petite portion d'une veine de la jambe la concordance de ces deux recits si eloignés me fait croire qu'on doit m'avoir dit choléra θ la verité. Le cholera a fait de grands ravages en Abyssinie et tout Ayna Bougna fut depeuplé par cette maladie, les survivans n'ayant plus le courage de cultiver leurs champs. Cette maladie se nomme kambal en Tögray. blessures ι Pour ce qui est des blessures très fréquentes dans un pays toujours en guerre, on n'y est pas fort. on tient pour principe et je crois avec raison dans le climat sec de l'Abyssinie que les blessures doivent être exposées à l'air : en même tems on donne une nourriture stimulante ce qui est par rapport à la nourriture habituelle un simple changement de signe. Chez nous où la nourriture habituelle est forte on la fait très-faible pendant la guerison des blessures. Dans l'un et l'autre cas on cherche la guerison en changeant l'état habituel du corps. Les blessures de la tête très-fréquentes parce que le bouclier ne pare que jusqu'aux yeux hydropisie phtisie