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+ | les plaies se fermer très-promptement. |
Version du 9 novembre 2020 à 11:54
maladies 238 [0 ?]
plaies de l'Yemen α
on connait assez de réputation les plaies de l'Yemen. A Mouszawwa' elles sont fort frequentes presque incurables et q.q-fois mortelles surtout pour les étrangers car les gens du pays n'en souffrent guères. M. [St ?] en a gueri plusieurs mais tantôt par la creosote tantot par le goadron qui a paru nuisible en d'autres occasions, tantôt par l'eau de mauve mais en general il parait qu'il faut nettoyer la plaie avec le plus grand soin à chaque pansement. Les bords de la plaie sont relevés au dessus de la peau et leur section est à peu près cel[illisible] [croquis] l'intérieur étant en general composé de bourgeons charmes irréguliers et generale.t nus mais les miens étaient couverts de pus blanc et très-abondant. le plus souvent il en découle un pus rougeatre à [élémens?] mal liés. ce qu'il y a de plus remarquable dans ces plaies c'est que dans l'espace de 24 heures et sans qu'on voie pourquoi elles se creusent d'une manière étonnante une des miennes grandit de 7 à 8 jours jusqu'à 20 millimètres de large. Un marchand Juif trouva par hasard comme on dit que la colophane en poudre saupoudrée deux fois par jour sur la plaie bien nettoyée était un remède admirable. Ce spécifique m'a soulagé mais seul.t tant que je restais en place.
id leur remède β
Quant à la medecine locale les gens d'A'ylat préconisent le quartz calcédoine blanc [ajout] réduit en [/ajout] poussière et saupoudré sur la plaie bien nettoyé. J'en essayai mais comme je n'eus jamais le courage de nettoyer à fond, j'en eprouvai peu d'effet. un Saho fit cesser les cuissons et l'ennui des mouches en couvrant la plaie d'une pate de feuilles vertes laquelle s'échait uniformément et devint très-dure. Il employa jusqu'à quatre espèces différentes de feuilles ce qui ferait croire que c'est l'exclusion de l'air qui fait du bien quoique le préjugé populaire dise le contraire. Comme je dus quitter les montagnes il eut recours à un remède bien connu dans le pays. on pulvérise entre deux pierres des graines de tamarin bien séchées au Soleil. on fait bouillir cette farine jusqu'à ce qu'elle ait la consistance d'une epaisse pate d'a'sydah, on enlève tout le pus (ce à quoi je n'ai jamais pu me forcer) et l'on couvre toute la plaie avec cette pâte. Elle sèche assez vite et se dejette s'ouvrant d'un coté et de l'autre s'enfonçant dans la peau alors on remplit les baillemens avec d'autre pate ou bien on enlève le tout avec l'eau chaude et l'on renouvelle avec la pate chaude. De cette manière toutes mes plaies quoique vieilles de cinq mois furent guéries en moins de quinze jours. on tient comme en Arabie que l'air du daga qui est très-sec suffit pour guérir sans autres remèdes. on affirme aussi qu'en saupoudrant les plaies de tabac à priser et après avoir souffert ainsi beaucoup pendant 3 à 4 jours on voit les plaies se fermer très-promptement.