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Version du 14 novembre 2016 à 17:29

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minutes. Le navire qui fait route donne un coup de corne et s'il a ses amures à babord, deux coups s'il les a à tribord, trois, s'il est vent arrière.

Quelquefois sur les lieux de pêche, tout en péchant, les navires sont si rapprochés qu'on peut se causer d'un bord à l'autre. En ce cas, c'est une habitude chez les capitaines de se rendre visite, et alors ce sont des beuveries d'où naturellement on revient ivre.

Les vrais jours de repos, ce sont les jours de tempête. La pêche est impossible. Il n'y a plus que deux hommes sur le pont pour veiller à la manoeuvre, pendant qu'on est en cape, et les autres peuvent dormir tant qu'il leur plaît.

Il y a toujours un prêtre français à l'église catholique de [Leikisnik?]. Le capitaine de [?], à la suite d'une tourmente, fit dire une messe à cette église, et dut la payer 10 francs. Il trouva que c'était un peu cher.

Anecdote par un capitaine. Ce capitaine se nommait Floury Vraz, de Paimpol. Il avait à son bord un pauvre homme, un de ces paysans qui, sans avoir jamais vu la mer, s'embarquent pour donner un peu de pain à leurs enfants. Le malheureux n'était par un pêcheur et d'autre part on ne