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J'entendais râler mon |
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père, de ma chambre ; je suis |
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Version actuelle datée du 22 novembre 2018 à 13:21
81 C'est elle qui s'occupait des enfants, de leurs vêtements, leur faisait réciter leurs leçons (bien qu'elle sût à peine lire)
— Elle leur apprenait leur catéchisme, les tenait avec une propreté remarquable, et se chargeait de toutes ces responsabilités, de toutes ces fatigues, avec une humeur toujours égale, sans une plainte. « Je l'ai quelquefois vue jusqu'à onze heures du soir, l'hiver, séchant nos vêtements mouillés, à notre retour de classe, et les reprisant, les brossant. Elle a continué aussi jusqu'à nous ayons été jeunes filles, et quand mon frère a pris la ferme, elle est encore restée avec lui, s'occupant des bêtes : à la mort de mon père, je suis arrivée de Plœuc, le jeudi. J'entendais râler mon père, de ma chambre ; je suis descendue et j'ai trouvé la bonne qui le veillait encore auprès du feu, sans rien dire à aucune de nous. Le dévouement paisible, désuet, qui ne se laisse même pas connaître.