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Sortie du 8 Mars (Cap de Biches)

Nous nous proposons, M. Corbeil et moi, de prospecter la région entre Rufisque et le marigot de M'Bao. Nous passons sur la plage devant Diokoul et nous enfonçons de suite au nord du village, pour explorer la coulée de basalte.

Cette coulée de basalte part du coude de la route et empiète même sur Diokoul. Elles se prolonge en mer par un récif visible à marée basse et qui, je ne sais pas pour quelle raison, n'est pas portée sur la carte 1/20000. M. Waterlot l'a prospectée en 1938, sans rien y avoir trouvé.

Sur les premières pentes nous trouvons tout de suite du silex brun et gris en éclats. Rien de bien typique. Sur le sommet de la coulée, parsermé de blocs de basalte, des tranchées ont été creusées assez profondément en certains endroits. On y trouve sous l'humus des nodules de silex brun entièrement recouverts de [cartex ?], de 5 cm de diamètre environ sur 3 d'épaisseur.

Dans une autre tranchée, je trouve un emplacement subactuel à poterie cordée et à coquillages, en particulier quantité de yèt (yetus [illisible ?]), qu'Adanson cite comme un régal des indigènes.

Nous poursuivons vers l'ouest. Sur une distance de plus d'un kilomètre, le terrain argileux, coupé de ravins, est semé de silex. Mais bien peu sont effectivement taillés. Nous faisons cependant moisson de pièces, de même faciès que celles de Bargny. Une pièce assez typique est celle en carapace de tortue (Planche VIII N°1), de même facture que la pièce levalloisienne d'Ouganda décrite dans "The prehistory of Uganda d'Obrien"(Cambridge, 1939), fig. 32

D'autres pièces rappellent également des pièces levalloisiennes de l'Uganda : le N°3 rappelle la fig. 36 et N°4 la figure 33. (voir p. 31, planche VIII) Des bifaces en D sont également assez typiques de ce gisement paléolithique, qui par endroits est melangé à des habitats plus récents à poterie. (N°5). Un perçoir