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Marie-Yvonne. Il était parti pour St
 
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auberge, et le ramenât au chevet de sa
 
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femme mourante.
 
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Version du 31 octobre 2018 à 19:20

119 Des vaches broutaient, paisibles, dans les prés. Demain le ronflement de la locomotive et le fracas des wagons va les arracher à leur quiétude.. A Trédarzec où Edouard nous a rejoints nous laissons nos bicyclettes à l'auberge, le fameux café de la Paix, devenu café de la Paxi, et nous nous acheminons à pied, vers Kirbors où se célèbre la messe d'enterrement. En route, nous rattrapons Mme de Coëtlogon et son fils. Mme de Coëtlogon me parle du pauvre inconscient qu'est le mari de Marie-Yvonne. Il était parti pour St Clet où il a une ferme, trois jours avant la mort de sa femme, et il a passé ces trois jours à se soûler. Il a fallu que la veille de la mort Mme Guyomarc'h allât le chercher à Tréguier où il [vivait?] d'auberge en auberge, et le ramenât au chevet de sa femme mourante.

Comme nous arrivons presque au bourg de Kerbors, voici paraître la croix, flanquée à droite et à gauche de jeunes femmes portant des cierges. Nous attendons le cortège, retirés à l'écart du chemin. Le cercueil est porté dans un char-à-bancs, sous un drap noir. Derrière viennent les hommes de la famille, puis les hommes venus à l'enterrement. Nous nous mettons à la suite. Derrière nous sont les femmes, toutes encapuchonnées dans ces longues mantes de deuil trégorrois, sous lesquelles il est impossible de