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Et quand l'Empereur vint il fut obligé d'émigrer |
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Version du 19 octobre 2018 à 11:59
18 dirait le paradis de cette côte infernale. Là, pendant plus d'un kilomètre, les rochers [cessent?] tout à coup, et la côte fait un retrait profond. Une grève s'y [illisible], toute blanche, et du plus beau sable qui se puisse voir, entre deux caps qui en sont comme les sentinelles d'approche. Et le long de cette grève, ce sont des prairies d'herbe drue ; qui s'étagent en pente douce jusqu'à mi hauteur de la côte. Là, sont de vieilles futaies bordant de droite et de gauche une antique avenue à l'entrée de laquelle est un portail et à son autre extrémité une gentilhommière d'autrefois, le manoir de Guermel, comme on dit dans le pays. Les gens d'ici racontent que ce fut une maison noble. Les gens qui l'habitent, d'ailleurs, quoique paysans, passent pour être de grande extraction. On parle encore aux veillées de [?] Ils étaient très riches autrefois. Toutes les terres arables jusqu'au bourg de Plougrescant leur appartenaient. Toutes les grèves aussi paraît-il, et les grands champs de [roches?] ne leur rapportaient pas moins, dit-on, que les cultures terriennes car ils y avaient droit d'épave. Mais, sous la Révolution, le vieux Leskildry fit la guerre chouanne. Et quand l'Empereur vint il fut obligé d'émigrer pour sauver sa tête, de passer en Angleterre, d'où il ne revint qu'avec les rois. Cétait un homme dur et terrible. On dit qu'à Londres il [travaillait?] dans les docks, à décharger les navires