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du martyrologue de Rebais et un spécimen authentique de l'état des arts du dessin dans le Nord de la Gaule au

IXè siècle.

On objecterait vainement qu'à côté de l'ornementation informe dont le sacramentaire de Gellone est l'expression la plus complète, on remarque sur deux points de l'hypogée Poitevin des bordures couvertes de lierre (Pl.VI. et Pl. VII.) qui ont un meilleur parfum d'antiquité. Outre que en sorte des représentations abondent sur certains sarcophages chrétiens d'Aquitaine, qui sont considérés

comme des monuments du VIIIè siècle. Nous trouvons 

au f.° 6 v° du sacramentaire d'Autun un encadrement des pages qui reproduit exactement les mêmes motifs; on y trouverait aussi comme à Poitiers la croix entre l'alpha et l'oméga et divers et divers symboles considérés comme signes certains d'une (19) haute antiquité. cependant ce précieux volume si justement vanté par les bénédictins, et tout récemment remis en lumière par Mr Léopold Delisle, a du être exécuté vers 820 à Tours et il est un des plus saisissants témoignages du progrès que les arts du dessin ont fait dans certaines écoles, après la mort de Charlemagne.

C'est donc plutôt à la fin du VIIè siècle et plus probablement au VIIIè siècle que Mellebaude a du se préparer le monument funéraire si heureusement découvert par le P. de la Croix; l'excessive barbarie dont il porte la marque répond bien à ce que nous pouvons entrevoir du temps de Pépin: mais il faut une excessive réserve dans leur attribution de cette nature.

L'histoire du monument n'a dès lors plus de mystères. L'invasion Normande du IXè

siècle explique comment le tombeau de 

Mellebaude fut violé par les chercheurs (220) de trésors; les débris en furent dispersés et les mauvais jours passés, servirent en guise de dalles à recouvrir de petites fosses creusés tout autour