Différences entre versions de « 4:47:3801 »

De Transcrire
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
m (A protégé « .NDE.NDU0Nw » ([Modifier=Autoriser uniquement les administrateurs] (infini)))
 
(Une version intermédiaire par le même utilisateur non affichée)
Ligne 1 : Ligne 1 :
 
3/
 
3/
   
tristesse particulière aux rives que bat la plainte
+
tristesse particulière aux rives que bat la plainte
éternelle des flots. Toute la nostalgie d'âme de
+
éternelle des flots. Toute la nostalgie d'âme de
Châteaubriand, l'ampleur, la noblesse, la tristesse
+
Châteaubriand, l'ampleur, la noblesse, la tristesse
aussi de sa pensée, tout cela on le sent
+
aussi de sa pensée, tout cela on le sent
ici dans les choses. Il a vraiment été l'expression
+
ici dans les choses. Il a vraiment été l'expression
la plus achevée et comme le symbole même
+
la plus achevée et comme le symbole même
de cette partie de la Bretagne.
+
de cette partie de la Bretagne.
   
A Combourg, ce lundi, vers les 6 heures.- Le vent sauvage
+
A Combourg, ce lundi, vers les 6 heures.- Le vent sauvage
qui souffle incline les cimes des arbres, celles surtout
+
qui souffle incline les cimes des arbres, celles surtout
des grands marronniers, contemporains de Châteaubriand,
+
des grands marronniers, contemporains de Châteaubriand,
qui se dressent auprès de la tour de la comtesse Sibylle, à gauche
+
qui se dressent auprès de la tour de la comtesse Sibylle, à gauche
du perron du château.- La chambre dite de Chateaubriand,
+
du perron du château.- La chambre dite de Chateaubriand,
dans la tour de la comtesse Sibylle (?) n'est
+
dans la tour de la comtesse Sibylle (?) n'est
pas en réalité, celle qu'il a depeinte et où il connut
+
pas en réalité, celle qu'il a depeinte et où il connut
de si mystérieuses terreurs mêlées à des rêves
+
de si mystérieuses terreurs mêlées à des rêves
si poignants. La partie du chateau qui renfermait
+
si poignants. La partie du chateau qui renfermait
cette étroite geôle a été remaniée et
+
cette étroite geôle a été remaniée et
la chambre a disparu. mais, dans celle qu'on
+
la chambre a disparu. mais, dans celle qu'on
nous montre, un peu de son âme néanmoins
+
nous montre, un peu de son âme néanmoins
flotte encore, car dans ses divers retours au château,
+
flotte encore, car dans ses divers retours au château,
c'est ici qu'il revit l'hospitalité. Elle
+
c'est ici qu'il revit l'hospitalité. Elle
est d'une simplicité, d'une austérité même
+
est d'une simplicité, d'une austérité même
de cellule monacale ou féodale, avec ses murailles
+
de cellule monacale ou féodale, avec ses murailles
nues, percées seulement de deux lucarnes
+
nues, percées seulement de deux lucarnes
à forme de meurtrières par où pénètre le
+
à forme de meurtrières par où pénètre le
jour gris du dehors, triste et inquiétant.
+
jour gris du dehors, triste et inquiétant.
Elle contraste singulièrement après le peinturlurage
+
Elle contraste singulièrement après le peinturlurage
varié et quelque peu byzantin
+
varié et quelque peu byzantin
qui charge et surcharge, murs, plafonds
+
qui charge et surcharge, murs, plafonds
et poutres dans tout le reste de l'édifice. Très
+
et poutres dans tout le reste de l'édifice. Très
bien. Pour tous meubles, le lit de moine où
+
bien. Pour tous meubles, le lit de moine où
 
il mourut dans la chambre parisienne et d'où sont datées les dernières lignes
 
il mourut dans la chambre parisienne et d'où sont datées les dernières lignes

Version actuelle datée du 11 octobre 2018 à 16:18

3/

tristesse particulière aux rives que bat la plainte éternelle des flots. Toute la nostalgie d'âme de Châteaubriand, l'ampleur, la noblesse, la tristesse aussi de sa pensée, tout cela on le sent ici dans les choses. Il a vraiment été l'expression la plus achevée et comme le symbole même de cette partie de la Bretagne.

A Combourg, ce lundi, vers les 6 heures.- Le vent sauvage qui souffle incline les cimes des arbres, celles surtout des grands marronniers, contemporains de Châteaubriand, qui se dressent auprès de la tour de la comtesse Sibylle, à gauche du perron du château.- La chambre dite de Chateaubriand, dans la tour de la comtesse Sibylle (?) n'est pas en réalité, celle qu'il a depeinte et où il connut de si mystérieuses terreurs mêlées à des rêves si poignants. La partie du chateau qui renfermait cette étroite geôle a été remaniée et la chambre a disparu. mais, dans celle qu'on nous montre, un peu de son âme néanmoins flotte encore, car dans ses divers retours au château, c'est ici qu'il revit l'hospitalité. Elle est d'une simplicité, d'une austérité même de cellule monacale ou féodale, avec ses murailles nues, percées seulement de deux lucarnes à forme de meurtrières par où pénètre le jour gris du dehors, triste et inquiétant. Elle contraste singulièrement après le peinturlurage varié et quelque peu byzantin qui charge et surcharge, murs, plafonds et poutres dans tout le reste de l'édifice. Très bien. Pour tous meubles, le lit de moine où il mourut dans la chambre parisienne et d'où sont datées les dernières lignes