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étrangers car les gens du pays n'en souffrent guères. M. [St ?] en a gueri
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Version actuelle datée du 2 décembre 2020 à 12:02

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plaies de l'Yemen α

on connait assez de réputation les plaies de l'Yemen. A Mouszawwa' elles sont fort frequentes presque incurables et q.q-fois mortelles surtout pour les étrangers car les gens du pays n'en souffrent guères. M. St en a gueri plusieurs mais tantôt par la creosote tantot par le goadron qui a paru nuisible en d'autres occasions, tantôt par l'eau de mauve mais en general il parait qu'il faut nettoyer la plaie avec le plus grand soin à chaque pansement. Les bords de la plaie sont relevés au dessus de la peau et leur section est à peu près cel[illisible] [croquis] l'intérieur étant en general composé de bourgeons charmes irréguliers et generale.t nus mais les miens étaient couverts de pus blanc et très-abondant. le plus souvent il en découle un pus rougeatre à élémens mal liés. ce qu'il y a de plus remarquable dans ces plaies c'est que dans l'espace de 24 heures et sans qu'on voie pourquoi elles se creusent d'une manière étonnante une des miennes grandit de 7 à 8 jours jusqu'à 20 millimètres de large. Un marchand Juif trouva par hasard comme on dit que la colophane en poudre saupoudrée deux fois par jour sur la plaie bien nettoyée était un remède admirable. Ce spécifique m'a soulagé mais seul.t tant que je restais en place.

id leur remède β

Quant à la medecine locale les gens d'A'ylat préconisent le quartz calcédoine blanc [ajout] réduit en [/ajout] poussière et saupoudré sur la plaie bien nettoyé. J'en essayai mais comme je n'eus jamais le courage de nettoyer à fond, j'en eprouvai peu d'effet. un Saho fit cesser les cuissons et l'ennui des mouches en couvrant la plaie d'une pate de feuilles vertes laquelle s'échait uniformément et devint très-dure. Il employa jusqu'à quatre espèces différentes de feuilles ce qui ferait croire que c'est l'exclusion de l'air qui fait du bien quoique le préjugé populaire dise le contraire. Comme je dus quitter les montagnes il eut recours à un remède bien connu dans le pays. on pulvérise entre deux pierres des graines de tamarin bien séchées au Soleil. on fait bouillir cette farine jusqu'à ce qu'elle ait la consistance d'une epaisse pate d'a'sydah, on enlève tout le pus (ce à quoi je n'ai jamais pu me forcer) et l'on couvre toute la plaie avec cette pâte. Elle sèche assez vite et se dejette s'ouvrant d'un coté et de l'autre s'enfonçant dans la peau alors on remplit les baillemens avec d'autre pate ou bien on enlève le tout avec l'eau chaude et l'on renouvelle avec la pate chaude. De cette manière toutes mes plaies quoique vieilles de cinq mois furent guéries en moins de quinze jours. on tient comme en Arabie que l'air du daga qui est très-sec suffit pour guérir sans autres remèdes. on affirme aussi qu'en saupoudrant les plaies de tabac à priser et après avoir souffert ainsi beaucoup pendant 3 à 4 jours on voit les plaies se fermer très-promptement.

comment la peau noircit ? γ

ce qui est très-remarquable c'est que mes cloux qui se formèrent et se cicatrisèrent naturellement à Baŧé ont laissé pour toute cicatrice des traces noires. M.me [sténographie] a fait sur elle même la même observation. Je suis convaincu qu'il y a dans l'air du Kwalla Africain quelque chose qui noircit la peau. Gabra tsadeos me dit que cela arrive toujours ainsi mais que les cicatrices reprennent leur couleur de la peau au bout de q. q. mois. Les grains de tamarin valent mieux si on les applique sur la plaie sans les faire bouillir et si on ne les mouille qu'après la pulverisation. Si on les moud avec l'eau le résultat est différent, plus compacte et prob.t pas plus mauvais.

ver solitaire δ

Les gens d'Akala Gouzay regardent comme honteux de manger la chair crue tout comme d'enlever les dépouilles honteuses. C'est à cette 1.ère habitude qu'ils attribuent l'absence du ver solitaire qui est très-rare chez eux.

idem ε

on attribue l'origine du ver solitaire soit à l'usage de la viande crue soit à celui de la viande mal grillée soit surtout à l'ingestion de l'estomac cru de la chèvre qu'on aime beaucoup.

hernie ζ

on connait l'hernie qu'on appelle ti mais on ignore même l'usage du bandage. J'en ai vu deux toutes deux inguinales : l'une d'elles chez un tankwaña était énorme. La coqueluche est coqueluche η nommée abasoda et guerit naturellement. La blennorrhagie bien moins commune que blennorrhagie θ la syphilis eruptive est guerie dans le pays : elle est très souffrante. La syphilis guerit parfois naturellement mais le plus souvent devient chronique. Le machourro sorte de scrofules ι maladie scrofuleuse (Ras W. Sölase en est mort) et la syphilis tuent presque tous les grands obésité κ du tögrě. on a plusieurs exemples d'obésité quoique les Abyssins soient en général très grêles. D. Walda gabriel fils du Rasmikael en est mort dit-on. J'ai vu une chute chute du rectum λ du rectum et un autre cas s'est présenté chez D. Oubie. toutes deux ont été gueries dans goitre μ le pays. le goitre est commun à Imaraha et on l'attribue aux eaux, opinion qui existe dans les Pyrénées malgré la distance. un Galla m'assure-t-on a gueri plusieurs fièvres ξ hernies à Gondar, où j'en ai vu d'ailleurs, par l'extirpation. Les fièvres intermittentes sont communes dans les lieux humides et l'on ne connait pas de remède bien qu'il en typhus ο existe dans le pays selon M. Schimper ; on les nomme mancho. le nödad ou fièvre typhoïde attaque surtout les gens du daga lorqu'ils voyagent dans les k'walla et sont presque toujours fatal lorsqu'on revient chercher des remèdes dans le daga. tous les Abyssins d'une caravane

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