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[numéro illisible] Les Gallas 193

l'ordre établi et de ramener les succès en donnant le pouvoir aux horata après la sortie des kirole. l'époque du changement du gadal coïncide avec la moisson c.a. d. ordinairement en tahsas ([réserve]) ce qui est l'époque de la moisson des Oromo ou habitans du daga. c'est donc en [réserve] 1842 qu'entreront les horata. Les wayla ou officiers du gada appartiennent à des ordres fixes. ainsi les misansa (comme qui dirait mize) s'assient à droite du gouverneur qui auj. est horata. Le misansa reçoit la coupe avant le gada et il est toujours au moins kafanesa c.a.d. de 40 ans environ. Il conseille et enseigne à gouverner. Le djala s'assied à droite et prend les cornes de la bête quand on va l'égorger. L'edensa s'asseoid devant et aux pieds du chef et reçoit les goumata ou cadeaux d'usage quand on entre en office. Il y a toujours cinq misansa pour chaque chef : leur doyen seul s'assied à coté du chef - Le djala est toujours un vieillard : c'est lui qui bénit la bête et fait les vœux d'usage avant de l'égorger c'est lui aussi qui tient le chef dans ses bras lors qu'on le circoncit. Garuna est le nom donné au chef principal, et il reste toujours un forum pour représenter le gada défunt.

börmadji est le nom du neu.e gada. En général on compte ensemble moudana, melba et mötölle ; de même bifole, kirole et robale. horata doulo et börmadji sont à part. ce dernier est favorable à la paix et à la culture.

Le fils aîné d'un gada attend [ajout] ait [/ajout] pour entrer en office que le tour du gada de son père arrive c.a.d. qu'il entre en office et c'est après 4 ans d'office qu'on circoncit mais auj. les vieilles règles sont tombées en désuétude, et chacun entre dans le gada où il peut. La règle est de se lever à genoux pour proclamer le gãda : pour toute autre affaire on se lève sur ses pieds.

Les Galla sont venus de l'orient, du pays Walál.

Lorsqu'on dispute sur le forum on appelle lammiko comme qui dirait mon clan. il y a plusieurs lammi dans le gosa ou tribu.

bokkou

Le principal chef est le abba bokkou. Sans lui on ne fait pas de proclamations. il est présent lors des 7 jours et nuits qu'on passe sur le forum lors de l'entrée d'un nouveau gada.

ce qui prouve que les Galla sont venus de Walál, c'est que sönöto dit avant de frapper le Galla : je te renverrai à Walal.

Les Sönöto étaient vassaux ou adare des Borana : mais depuis trois an addo ibsa de la tribu de Godana s'est si bien défendu dans son pays (kwalla sur la rive gauche de l'Abay) que les Borana n'en ont pas tiré un sel.

Le gada qui est le chef actif : c'est lui qui siège entre le djala et le chef des camarades ou niyansa.

mize

Le mize Galla se nomme möndje. möndje mata est le mize de la tête. m. mila est celui des pieds. on les choisit lors de ses noces et si on se marie une 2e fois on choisit de rechef de nouveaux möndje.

Le [lammi ?] ou clan comprend tous mes parens jusqu'au 7e degré inclusiv.t ou comme on dit mena torba. ainsi si B et [b ?] sont fils de A, les enfans C et D de B sont lammi de b, c, d mais E et a ne sont plus lammi mais bien gosa. wara signifie la parenté en ligne directe. lammi signifie la masse des parens jusqu'au 7e degré. fira signifie ceux qui sont près dans le lammi ceux que l'on connait. B A b C c D d E

Le dala ou épousailles de la veuve d'un frère défunt n'a lieu qu'entre frères germains ou consanguins. Dans le cas de deux frères utérins, s'il n'y a pas de frère consanguin c'est le cousin consanguin c.a.d. le fils de l'oncle paternel qui épouse la veuve. Si elle a un enfant de son 1.er mari, c'est lui qui hérite tous les biens de son père : mais si la veuve remariée est renvoyée par son beau frère nouveau mari celui-ci a le droit de prendre un cheval, une mule ou quelque chose de son frère défunt comme djöbbata ou souvenir de son frère. Si le nouveau mari de son propre mouvement renvoie sa femme, là où il n'y a pas de fils, elle n'emporte que ses habits.

longévité

Les Galla vivent si long-tems qu'il s'est introduit parmi eux l'usage de mettre dans la maisonnette des veaux un vieillard de plus de 150 ans qui par faiblesse mêle ses excrémens liquides et solides c.a.d. fait tout sous lui. Les veaux finissent par l'étouffer. tali hawi natif du horro auj. 145 ans : son fils ainé en a 99 : deux fils nés avant sont morts. Le patriarche saute encore à cheval sans étrier et ses cheveux blancs ont été remplacés par des cheveux roux. il a toutes ses dents. il dit avoir prolongé sa vie en evitant le pouvre et le piment et en ne mangeant jamais deux choses différentes le même jour. comme tous ses compatriotes il boit beaucoup d'hydromel. Cette longue vie est si bien établie chez les Gallas qu'ils ont un mot exprès pour dire centenaire. Si leur longévité tient au climat elle peut expliquer l'antique relation des macrobes.

Quand les G. désirent la guerre ils egorgent surtout des taureaux. s'ils veulent la paix ils egorgent des doulata ou veaux males (heifer).

Ce n'est sans doute pas par galanterie mais prob.t par respect pour le sexe dont la présence est toujours un signe de paix, que les chefs G. entendent les femmes d'abord et toujours de préférence aux messagers males.

Il n'y a point de cour à faire (dadjtanat) chez les G. tout le monde s'y assied et boit pêle mêle. cependant tant qu'on peut on met les pieds sur un tabouret (goulanta dalya) pour ne point fouler le sang, l'empreinte de l'hyène etc. quand on est assis. Plusieurs saho portent aussi des sandales pour la même raison.

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