Différences entre versions de « 4:50:4275 »

De Transcrire
Sauter à la navigation Sauter à la recherche
(Page créée avec « 15 le denier du culte n'est pas suffisant. Il y a trois prêtres qui vont, tous les dimanches, dire la messe dans les villages de Beauvais, Coganne et Les Forges. »)
 
 
(2 versions intermédiaires par le même utilisateur non affichées)
Ligne 4 : Ligne 4 :
 
dimanches, dire la messe dans les villages
 
dimanches, dire la messe dans les villages
 
de Beauvais, Coganne et Les Forges.
 
de Beauvais, Coganne et Les Forges.
  +
Les gens de Beauvais passent pour
  +
des sauvages. Il y a un instituteur et
  +
une institutrice à Beauvais, qui est
  +
à 7 km par la route. A Coganne aussi
  +
il y a une maison d'école. Les religieuses
  +
ne font plus la classe à Paimpont,
  +
mais elles continuent à habiter l'Abbaye
  +
où elles ont "un petit labour" et deux
  +
ou trois vaches.
  +
  +
Ce dimanche 9 octobre, 6 heures du
  +
matin, à Paimpont.
  +
Je suis venu sur la chaussée de
  +
l'Etang regarder le lever du soleil. Il va
  +
paraître dans quelques instants, juste
  +
dans le paysage qui est derrière l'hôtel,
  +
c'est à dire à peu près dans la direction de
  +
Plélan. Il y a de ce côté de l'or rose répandu,
  +
une suffusion légère et charmante,
  +
je ne sais quelle pudeur virginale et
  +
cosmique d'aurore hésitante. A droite et à
  +
gauche, s'étirent obliquement dans
  +
le ciel deux grandes ailes gris bleuté
  +
qui semblent celles de la nuit en fuite.
  +
Elles s'écartent de plus en plus devant
  +
les pas du jour, et peu à peu se rapprochent
  +
de l'horizon où, tout à l'heure,
  +
elles vont se fondre tout à fait.

Version actuelle datée du 28 novembre 2016 à 21:28

15 le denier du culte n'est pas suffisant. Il y a trois prêtres qui vont, tous les dimanches, dire la messe dans les villages de Beauvais, Coganne et Les Forges. Les gens de Beauvais passent pour des sauvages. Il y a un instituteur et une institutrice à Beauvais, qui est à 7 km par la route. A Coganne aussi il y a une maison d'école. Les religieuses ne font plus la classe à Paimpont, mais elles continuent à habiter l'Abbaye où elles ont "un petit labour" et deux ou trois vaches.

Ce dimanche 9 octobre, 6 heures du matin, à Paimpont. Je suis venu sur la chaussée de l'Etang regarder le lever du soleil. Il va paraître dans quelques instants, juste dans le paysage qui est derrière l'hôtel, c'est à dire à peu près dans la direction de Plélan. Il y a de ce côté de l'or rose répandu, une suffusion légère et charmante, je ne sais quelle pudeur virginale et cosmique d'aurore hésitante. A droite et à gauche, s'étirent obliquement dans le ciel deux grandes ailes gris bleuté qui semblent celles de la nuit en fuite. Elles s'écartent de plus en plus devant les pas du jour, et peu à peu se rapprochent de l'horizon où, tout à l'heure, elles vont se fondre tout à fait.