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Version actuelle datée du 7 décembre 2018 à 11:05
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et fines, les unes très vertes encore, les autres dorées, et formant une sorte de pré magnifique au centre duquel se mourait la queue de l'étang entre les futaies bleues des pins. Une perche dressée au milieu des herbes marquait le passage possible. - Mais nous avons rebroussé chemin, car déjà le crépuscule enveloppait les bois. Et nous sommes revenus par le Chemin Vert, dans la nuit déjà close ; nous marchions en silence, sous le serein qui bruinait, tandis que la forêt éteignait ses derniers bruits et se faisait étrangement mystérieuse. Le soleil couché laissait derrière lui dans le ciel des teintes rosées sur lesquels se profilaient les silhouettes noires des arbres, dessinées violemment comme dans une eau-forte. - De temps à autre, nous poussions un appel et les échos la répercutaient. Sonorité singulière de la forêt la nuit. Nos pas se posaient au hasard sur le sol élastique et bossué où apparaissait seule la raie d'un sentier dans la route verte aux ornières profondes.