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Quand on sent qu'on arrive ds les parages islandais (et cela on le reconnaît aux marionnettes), aussitôt que le capitaine reconnaît la terre, on met en travers et l'on pêche. On ne mouille jamais pour pêcher. On amène toutes les voiles, sauf la trinquette et la gd voile ; la 1ère se borde au vent ou au centre du navire la 2de est mise dans la position du bateau marchant ds le vent. Le bateau va à la dérive, avec une légère marche en avant, et présente au vent que se fait la pêche.– La première morue pêchée a une bouteille d'eau de vie. (Les meilleures places sont aux mecs d'avant et à ceux d'arrière. Du reste tous les 8 jours, l'usage est de changer de mecs) Quand on ne prend plus de poisson, l'officier dit :

- Hale ligne !

Et on va plus plus au vent, on monte au vent. Et, pendant cette manœuvre qui dure deux heures, trois heures, on prépare le poisson. L'opération la plus délicate est celle de l'homme qui fend complètement la morue et enlève l'échine du dos : il faut une gde habitude pour cela. Celui qui, pourvu d'un gant, arrache les entrailles prend d'abord le foie qu'il met dans une baille : ce foies est ensuite enfermé dans des barriques d'eau douce vides, et il y fond de lui-même en huile.–

La pêche est très pénible, à cause de l'effort de triage qu'il faut faire pour tirer la